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Immobilier

La flambée des prix immobiliers a fait s’envoler le patrimoine des français

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- - LVF 2007

En dix ans, le patrimoine des ménages a été multiplié par 2.4.

Selon la dernière étude du Conseil des prélèvements obligatoires (organe rattaché à la cour des comptes), « Le Patrimoine des ménages » datée de mars 2009, sur la période étudiée, la progression du patrimoine* a été plus forte que celle des revenus. Une augmentation spectaculaire due en grande partie à l’envol des prix de l’immobilier, principal actif de notre patrimoine.

Le rapport entre la richesse nette et le revenu disponible brut des ménages était resté stable sur la décennie 1987-97. En 1997, le patrimoine des français s’élevait à un peu plus de 3 800 milliards en euros courants, soit environ 160 000 euros par ménage. Fin 2007, il s’établissait à près de 9 400 milliards d’euros, soit plus de 380 000 euros par ménage en moyenne.

Une décennie recouvrant une phase complète de croissance des prix de l’immobilier « La décennie 1997-2007 a été marquée par des changements profonds de l’environnement démographique, économique et financier des ménages, avec des conséquences sur les comportements d’épargne », constate le Conseil des prélèvements obligatoires. Arrivée à la retraite des baby-boomers, accroissement de la longévité, etc. ont eu leur influence sur l’état du patrimoine. Mais plus encore, ces dix années sont marquées par une inflation basse et stable favorable à l’épargne, et par un assouplissement prolongé des conditions de crédit propice à l’endettement, profitant principalement à l’investissement immobilier. « L’atonie de la croissance du patrimoine net entre 1987 et 1997 était liée à l’effondrement du marché immobilier à partir de 1991, tandis que la décennie suivante recouvre à peu de choses près une phase complète de croissance des prix de l’immobilier, phase qui s’est poursuivie jusqu’en 2008 », explique le rapport. Les ménages ont pu continuer à acquérir leur logement en bénéficiant de la faiblesse des taux d’intérêt tout en allongeant la durée moyenne de leurs emprunts. Sur cette période, ils ont été plus nombreux à recourir au crédit immobilier, et pour des montants plus élevés.

La décennie 1997-2007, indique le rapport, restera pour cette raison comme une « phase d’augmentation exceptionnelle » de la valeur de notre patrimoine.

A.R.

* L’étude retient dans cette dénomination la « richesse nette », soit « l’ensemble des biens physiques ou matériels qui donnent lieu à des transactions à l’occasion desquelles se révèle leur valeur vénale ». Il s’agit donc de la composante « économique transférable du patrimoine ».

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