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La jeune génération, championne de la mobilité

La saison des déménagements s'étend de juin à septembre

La saison des déménagements s'étend de juin à septembre - Wikimedia

Les moins de 35 ans sont particulièrement mobiles. Selon une étude, un quart d'entre eux ont déménagé l'an passé, quand seulement 7% des plus de 35 ans ont pris cette initiative.

Alors que chaque année près d'un Français sur deux envisage de déménager, environ un sur dix change effectivement de maison ou d'appartement. Et d'après une étude des Déménageurs bretons, les champions de la mobilité sont surtout les jeunes.

En 2017, un quart des moins de 35 ans (26%) ont déménagé, quand seulement 7% des plus de 35 ans ont pris cette initiative. "Plus précaires, les jeunes vivent plus longtemps dans une instabilité professionnelle et relationnelle", souligne le réseau, qui estime que l'on ne signe aujourd'hui son premier CDI que vers l'âge de 27 ans, alors que dans les années 50 "on pouvait espérer trouver une stabilité de l'emploi à 20 ans".

"Cette instabilité professionnelle, ainsi que la poursuite des études de plus en plus tard, expliquent cette mobilité accrue chez les jeunes populations", ajoute l'étude. De fait, les moins de 35 déménagent surtout pour des raisons professionnelles, quand les générations d'après changent de villes pour raisons personnelles.

Hausse du taux de scolarisation

Cette année, 52% des plus de 35 ans qui ont déménagé l'ont fait pour raisons personnelles -concrétisation d'un achat immobilier, rapprochement de conjoint- alors que ces raisons sont citées uniquement par 38% des moins de 35 ans. Les générations X et Y (personnes nées entre 1965 et 2000) sont au contraire particulièrement enclins au déménagement pour rentrer dans la vie active : cette raison est citée par 16% des jeunes générations.

Également facteur explicatif de cette mobilité de la jeunesse française, la poursuite ou la reprise des études. Le nombre de personnes poursuivant des études supérieures, ou choisissant de les reprendre, a bondi ces dernières décennies. Entre 2005 et 2016, le taux de scolarisation des 20-24 ans dans l'enseignement supérieur s'est hissé de 29% à 33%. En 2017, près de 41% des jeunes de 18-24 ans ont déménagé pour poursuivre ou reprendre leurs études.

Enfin, ce sont principalement les femmes qui se montrent prêtes à tout quitter pour décrocher leur premier emploi ou reprendre leur étude. Cette année, 11% d'entre elles ont déménagé pour entrer dans la vie active, contre seulement 4% des hommes. Et concernant leurs études, ce sont près d'un quart (21%) des jeunes femmes qui ont déménagé pour suivre un nouveau cursus universitaire contre seulement 7% des hommes, conclut le réseau.

J. M.