La justice l'oblige à démolir sa maison
Quand le trouble du voisinage tourne à l’aigre. Selon Le Parisien, Christian Saunier, un habitant de Vains (Manche) est contraint de démolir ses deux maisons en bois, sur un terrain donnant sur le Mont Saint-Michel. C’est ce que vient d’ordonner la cour d’appel de Caen, donnant droit à ses voisins en contrebas, les Lecolazet, qui contestaient le permis de construire. Cause du litige, un trouble du voisinage a priori ordinaire : une obstruction de la vue de leur propriété sur le célèbre monument.
Permis de construire annulés
La famille Saunier explique au quotidien avoir repéré le terrain à construire en 2002, et obtenu à l'époque un permis « apparemment sans difficulté ». Après s’être emparés du précieux sésame, les Saunier ont fait construire à cet emplacement « deux maisons en bois, reliées l’une à l’autre, pour un coût de près de 600 000 € ». Las, le premier permis de construire est « annulé parce que le maire n’avait pas apposé son nom au-dessus de la signature », et le second est invalidé dan la foulée, précise Le Parisien.
Astreinte de 300 €/jour
Une nouvelle procédure entamée en 2009 à l’encontre des Saunier amène au terrible couperet pour la famille : elle a six mois pour démolir ses biens, faute de quoi elle devra une astreinte de 300 euros journaliers à la famille Lecolazet. Après avoir entamé trois grèves de la faim, Christian Saunier fait part de son désarroi aujourd’hui : « Démolir ma maison… et après, qu’est-ce que je fais ? Je mets toute ma famille à la rue ? C’est absurde. Je ne sais pas comment ça finira ». La famille, qui souhaite tourner la page, hésite à former un pourvoi en cassation.
Certains ont eu encore moins de chance. Des propriétaires ont été sommés de détruire leur maison neuve, sans même y avoir habité >>