Le "bail mobilité" pas limité aux étudiants, des associations protestent
"Au moment où le texte a été distribué aux membres de la commission, il leur a été dit que des modifications avaient été apportées au projet de mesure", a rapporté à l'AFP Jocelyne Herbinski, responsable du pôle habitat à la Confédération nationale du logement (CNL). "Il y a une volonté du gouvernement d'élargir le champ du bail mobilité, sans norme particulière", a déclaré à l'AFP Jean-Yves Mano, président de l'association de consommateurs CLCV, qui siège également à cette commission et considère que cette nouvelle mouture "fragilise le statut du locataire".
Contacté, le ministère a confirmé n'avoir "pas souhaité avoir de limitation dans les publics", assurant que "ce n'est pas véritablement un changement, c'était l'idée initiale". "Le bail mobilité est un bail pour toutes formes de mobilité, et pas seulement professionnelle", a affirmé la même source, expliquant que les étudiants et stagiaires sont "les publics les plus en demande de mobilité" mais "ne sont pas les seuls qui (en) ont besoin", évoquant "les recompositions familiales, les accidents de la vie".
"L'idée de départ est de servir ces publics qui sont en général en situation d'accès compliqué (au) logement, sans créer un produit extrêmement spécifique et très contraignant avec une liste fermée de personnes pouvant en bénéficier", a ajouté le ministère.
Avec AFP