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Le coup de gueule des partenaires sociaux concernant la réforme d'Action Logement

Action Logement envoie un lettre au Premier ministre

Action Logement envoie un lettre au Premier ministre - Medhi Fedouach - AFP

Syndicats et patronat, qui gèrent l'organisme Action Logement, ont adressé une lettre au Premier ministre. Ils réaffirment leur volonté d'être partie prenante à la réforme de l'organisme.

Le gouvernement veut réformer Action Logement. Si syndicats et patronat, qui gèrent l'organisme, ne sont pas contre cette réforme en tant que telle, ils dénoncent la manière dont cela se passe. Dans une lettre, consultée par Les Echos, le Medef, la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC rappellent qu'ils veulent garder la main sur cette réforme. "Nous entendons proposer des progrès et améliorations nécessaires, les discuter avec les ministères concernés puis les mettre en oeuvre dans le cadre du paritarisme".

Ils affirment que l'évolution d'Action Logement est nécessaire mais refusent d'"avancer sous l'aiguillon de propositions internes aux services de l'Etat, non transmises à ce jour à tous les partenaires sociaux, et sur lesquelles une discussion approfondie et fructueuse n'a donc par définition pas pu se tenir". Et ils ajoutent : "La réforme d'Action Logement mérite de se tenir dans un cadre approprié, où l'échange et le dialogue puissent forger les pistes de transformation nécessaires, plutôt que dans une vision unilatérale".

Manque de communication

Les Echos précisent que les gestionnaires d'Action Logement visent particulièrement un rapport de l'Inspection générale des finances sur la gestion de l'organisme qui a été remis au gouvernement en janvier dernier sans que les partenaires sociaux n'en aient reçu une copie. Or ce rapport "inspire visiblement au gouvernement des projets de réforme d'Action Logement". Pour syndicats et patronat, il est difficile de participer à la concertation annoncée mi-septembre sans communication claire entre toutes les parties prenantes.

Par ailleurs, les partenaires sociaux déplorent également, dans ce courrier adressé à Jean Castex, la ponction d'un milliard d'euros et l'annulation d'une compensation de 300 millions supplémentaires prévue au titre de la loi Pacte. Ils rappellent que le trésor de guerre d'Action Logement permet de "pourvoir aux décaissements futurs de ses investissements dans le logement des salariés" et que si l'argent tarde à être utilisé, c'est souvent "issus de blocage de l'Etat".

D. L.