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Le président de la Fnaim “extrêmement inquiet” pour les agences immobilières

Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim

Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim - Eric Piermont - AFP

Jean-Marc Torrollion estime qu’aujourd’hui, 80% de l’activité de transactions a disparu. Autant de manque à gagner pour les agences immobilières. Certaines pourraient ne pas se remettre de cette crise.

Avec le confinement, le marché immobilier est est à l’arrêt. Sur BFM Business, Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, estime que 80% de l’activité de transactions a disparu aujourd’hui. Une situation qui pourrait, selon lui, avoir des conséquences terribles. “Je suis extrêmement inquiet” pour les agences immobilières.

"Nous avons 400 millions d’euros d’honoraires d’adhérents Fnaim qui sont aujourd’hui bloqués dans la chaîne de continuité de services publics de la signature des actes” explique Jean-Marc Torrollion qui cite le service de publicité foncière, les services des collectivités territoriales, ou encore les notaires. Le président de la Fnaim lance un appel : “cette chaîne-là, il faut qu’elle se remette à fonctionner (...). Il faut être au rendez-vous de ce qu’il est entrain de se passer. Il faut débloquer ces trésoreries”.

20.000 emplois en jeu

Jean-Marc Torrollion pense aux clients, évidemment, mais également aux agences immobilières. 39% de ses adhérents n’ont pas plus de 30 jours de trésorerie. “Il y a, à court terme, la survie de 3.000 entreprises et 20.000 emplois en jeu".

Le président de la Fnaim rappelle que dans ce métier, le fruit du travail arrive trois mois après. C’est pourquoi, selon lui, augmenter la durée de validité des actes (compromis de vente ou signature des actes) comme le prévoit l’ordonnance du 25 mars 2020 n’est pas une bonne idée. Cela décale d’autant la réception des honoraires des agences. “Les trois quarts des agences immobilières pourront disparaître”.

Diane Lacaze