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Le profil-type du candidat à la colocation n'est pas celui que vous croyez

Beaucoup de salariés choisissent également la colocation

Beaucoup de salariés choisissent également la colocation - Photo by Mimi Thian on Unsplash

Qui cherche à vivre en coloc en France? Quel est le prix moyen de la chambre? Quelles sont les villes où l’offre est la plus ou la moins vaste pour ce type de logement? La plateforme LocService répond à toutes ces questions dans une étude parue ce mardi.

Quand on parle d’appartement en colocation, on pense souvent Auberge Espagnole, étudiants de plein de nationalités qui cohabitent dans un joyeux bazar. En France, la fiction ne s’approche que peu de la réalité, selon LocService, la plateforme qui met en relation les candidats à la coloc avec les particuliers qui ont une chambre à louer.

Grâce aux données récoltées pendant un an, le site publie ce mardi son premier observatoire de la colocation, qui réserve quelques surprises. Notamment sur le profil de ceux qui cherchent une colocation. Certes, les étudiants sont majoritaires, mais ne représentent que 52% des candidats. Une autre petite moitié, 43% du total, est composé de gens qui travaillent, et on trouve même 5% de retraités ou de personnes sans activité dans le panel de LocService.

Ainsi, l’âge moyen des candidats à la coloc est de 28 ans, alors que l’âge moyen des étudiants du secondaire en France et de 21 ans et quelques mois. Et 6% des postulants à la vie en communauté a plus de 50 ans, selon LocService.

D’autres enseignements surprenants concernent les villes les plus et les moins tendues sur la colocation. Pas vraiment pour la ville où la demande surpasse le plus l’offre, qui est évidemment Paris, qui concentre 46% des recherches de colocs, mais seulement 29% des chambres disponibles. La seconde ville de ce top étonne davantage: il s’agit de Nantes, qui compte 8,3 demandes par chambre.

Marseille parmi les villes les moins tendues

En cause: la rareté de l’offre, déjà déplorée par Ouest France en juillet dernier. Le taux de vacances des logements nantais a atteint cette année un plus bas, à 2%. Et les petites surfaces, type studio, sont les premières touchées. Donc de plus en plus de gens se tournent vers la colocation, alors que l’offre de chambre, elle, n’évolue pas beaucoup.

Ce top 5 des villes les plus tendues se terminent avec Bordeaux (7,2 demandes pour 1 offre), Lyon (5,5) et Nanterre (5,3).

À l’autre bout du spectre, les villes où l’offre excède la demande surprennent là encore, puisque la deuxième plus grande ville de France, Marseille, y figure à la troisième place. On trouve dans la cité phocéenne 1 candidat pour 1,3 offre de chambre, ou 0,79 candidat pour une chambre. Peut-être parce que la ville s’ouvre grand à la vie en communauté: elle a vu s’ouvrir en avril un immeuble presque intégralement dédié à la colocation, avec 80 logements à se partager dans le centre.

Aux côtés de Marseille, en 1ere place, on trouve Le Mans, avec 0,3 candidat pour une offre, suivi de Saint-Etienne, à 0,4. Légèrement plus tendue que Marseille, mais toujours parmi les villes les plus généreuses en offres de coloc, Nîmes et Pau clôturent ce top 5.

Enfin concernant le prix moyen de la chambre en coloc en France, il n’est finalement pas si éloigné du loyer moyen d’un studio : de 421 euros à 501 euros. Ce coût moyen présente évidemment de grandes disparités régionales : en province, cette moyenne est de 380 euros, contre 522 euros en Île-de-France, et même 681 euros dans Paris intra-muros. D’ailleurs dans la capitale, le loyer dépasse d’une vingtaine d’euros le budget moyen de ceux qui cherchent une coloc.
Méthodologie : LocService a compilé des données issues de son service pendant les 12 derniers mois. Ses analystes ont étudié 87.561 demandes et 58.772 offres de colocation pour dresser un état des lieux de la colocation en France en 2019.

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