Le siège de Charlie Hebdo ravagé par un incendie

Les locaux du journal, situés pour partie dans le XXème arrondissement, ont été la proie des flammes suite « au jet d’un cocktail molotov », indique Europe 1. « Afin de fêter dignement la victoire du parti islamiste Ennahda en Tunisie et la promesse du Président du CNT que la charia serait la principale source de législation de la Libye, Charlie Hebdo a proposé à Mahomet d’être le rédacteur en chef exceptionnel de son prochain numéro », annonçait le journal en marge du lancement de son 1 011ème numéro.

Selon la radio, Charb, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, « n'est toutefois pas abattu et a assuré qu'il allait chercher de nouveaux locaux pour travailler au prochain numéro ». Il a par ailleurs déclaré qu’ « Il en va de la survie de Charlie mais sur le principe je ne laisserai pas le terrain aux islamistes ».

Le site de l’hebdo a également été piraté, et l’on pouvait y lire un message en anglais et en turc dénonçant l'utilisation de l'image du prophète Mahomet. Pour Charb, ce piratage est dû « sans doute à la même engeance de connards qui a foutu le feu à Charlie », rapporte Europe 1. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Paris.

Le Conseil français du culte musulman « condamne fermement »

Un acte que Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), « condamne fermement », indique Le Parisien. « Nous condamnons l'incendie, tout en étant vigilant sur l'origine », explique le président du CFCM. Celui-ci juge la Une avec la caricature de Mahomet moins « violente » que celles que l'hebdomadaire satirique avait publiées en 2006.