Le zonage sismique redéfini pour le 1er mai en France
Cette « réforme » cartographique, selon Les Echos, « conditionne les normes de construction pour tous les permis de construire déposés ». Elle redéfinit le zonage, qui ne sera « plus à l’échelle cantonale, mais communale », comme l’explique dans le quotidien Philippe Bisch, président de l’Association française de génie parasismique (AFPS) et directeur scientifique de la société d’ingénierie Yogis.
Logiquement, les endroits les plus exposés sont dans les zones montagneuses. Ainsi, le risque est considéré comme fort dans les Alpes et les Pyrénées. A contrario, la région parisienne est privilégiée par la nature, le risque y demeurant très faible. La carte montre également une large ligne sismique qui coupe la France en deux, de la Bretagne aux Alpes du Sud.
Des normes souvent occultées
La nouvelle cartographie est calquée sur le schéma européen, dit Eurocode 8. L’objectif est l’uniformisation des normes de constructions françaises sur celles de l’UE. Selon Philippe Bisch, « cela entraînera une meilleure corrélation entre le zonage administratif et le zonage scientifique, sans que l’Eurocode 8 introduise nécessairement des surcoûts de construction ».
Mais selon le quotidien, peu de professionnels respectent les normes en termes de construction parasismique. Le président de l’AFPS déplore notamment le fait que « la construction parasismique n’est pas assez appliquée pour les bâtiments courants non contrôlés, notamment les maisons individuelles pour lesquelles, de source ministérielle, le taux de respect serait de seulement 20 % à 30 % ». Malgré tout, la règle reste néanmoins systématiquement appliquée dans les bâtiments d’importance. Pour les autres, les contrôles devraient s’intensifier.