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Les étrangers non-résidents achètent de moins en moins de biens immobiliers en France

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Gerard Julien - AFP

La part des étrangers non-résidents parmi les acheteurs immobiliers est à son plus bas niveau depuis 10 ans, d'après les dernières données des notaires.

Les étrangers achètent-ils moins de biens immobiliers en France qu'avant? Dans une étude, les notaires ont constaté que la part des acquéreurs étrangers non-résidents est à son plus bas niveau depuis 10 ans, à 1,5% en 2019 (égalant ainsi le point bas atteint en 2013). Elle était légèrement supérieure en 2018, à 1,7% et atteignait 2,2% en 2009. "Cette évolution se répercute dans des proportions similaires en région, avec une baisse légèrement plus importante dans les Alpes, passant de 2,2% en 2018 à 1,8% en 2019. En Île-de-France, elle reste, pour la 2e année consécutive à 0,9%". En revanche, la part des acquéreurs étrangers résidents progresse. Elle est passé de 3,8% en 2009, à 4,2% en 2018 puis 4,3% en 2019.

En 2020, cette tendance à la baisse se confirme. Ainsi, au premier semestre 1,3% des acquéreurs en France métropolitaine sont des étrangers non-résidents, contre 1,6% au 1er semestre 2019. "À l’exception du Nord-Est, où leur part reste stable à 1,2%, cette baisse concerne toutes les zones du territoire. Cependant, elle touche davantage la Provence/Côte d’Azur/Corse, où les étrangers non-résidents représentaient 3,8% au premier semestre 2019 mais plus que 3,3% au premier semestre 2020. En Île-de-France, la part de ces acquéreurs est passée de 0,9% à 0,7%". Un recul qui s'explique cette année en grande partie par la crise sanitaire et les confinements en France et à l'étranger qui ont considérablement ralenti le nombre de transactions et les possibilités de visiter des biens.

Pour les étrangers qui résident sur le territoire, la part d'entre eux parmi les acquéreurs a en revanche eu tendance à légèrement augmenter ces dernières années pour atteindre 4,3% des acheteurs en 2019. Au total, les acquéreurs étrangers (résidents ou non) représentaient 5,8% des acheteurs en 2019, contre 94,2% de Français. Des proportions particulièrement stables depuis 2009.

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Les Britanniques toujours largement en tête

Les Britanniques, les Belges et les Allemands restent les plus représentés parmi les acquéreurs étrangers non-résidents. La part des Britanniques, toujours largement premiers, continue de diminuer, notamment sur le Littoral-Ouest. Elle passe à 45% des achats par des étrangers non-résidents en 2019, soit une baisse de 9 points sur un an. La part des Belges (19%), toujours en 2e position, est restée stable sur un an, mais a perdu 3 points dans le Nord-Est et gagné 2 points dans les Alpes. Enfin, la part des Allemands continue de progresser pour atteindre 8% en 2019, en hausse d'un point.

Les étrangers non-résidents conservent leurs biens plus longtemps : "42% les revendent après 15 ans (29% pour les Français résidents). Les Allemands font partie de ceux qui conservent leurs biens le plus longtemps, avec près de 70% de revente au bout d’au moins 15 ans. À l’inverse, les Belges se distinguent avec 16% de leurs biens revendus dans les 5 ans (contre 10% toutes nationalités confondues)", analysent les notaires.

Diane Lacaze