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Les hôteliers demandent aux candidats des municipales de mieux encadrer Airbnb

Municipales: les hôteliers appellent à mieux réguler les plateformes de location

Municipales: les hôteliers appellent à mieux réguler les plateformes de location - John Macdougall - AFP

L'Union des métiers et industries de l'hôtellerie demande que soit imposé aux plateformes de locations touristiques l'enregistrement des logements. L'Umih veut aussi que les plateformes collectent la taxe de séjour.

Les professionnels de l'hôtellerie appellent les candidats aux élections municipales à mieux réguler l'activité des plateformes de locations touristiques telles qu'Airbnb, en leur imposant d'enregistrer les logements et en s'assurant qu'elles collectent bien la taxe de séjour. "Le développement des locations meublées dans les territoires représente un manque à gagner considérable pour les finances communales et bouleverse en profondeur l'équilibre des centres villes et la qualité du vivre ensemble des habitants", estime l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie (Umih), principale organisation du secteur.

Dans un document présenté à la presse, qu'elle distribue aux candidats à un mandat lors des élections des 15 et 22 mars, l'Umih estime que "plus de 80% des locations meublées ne sont aujourd'hui ni enregistrées ni déclarées". Selon elle, se développe ainsi "via des plateformes numériques, tout un pan d'économie qui tire avantage de la nature immatérielle de ses activités pour se soustraire à ses obligations fiscales et sociales", ce qui constitue de son point de vue une "concurrence déloyale".

Imposer un numéro d'enregistrement aux locations meublées

Les édiles doivent donc, selon les hôteliers, imposer un numéro d'enregistrement aux locations meublées et un "changement d'usage" lorsqu'un logement est transformé en meublé touristique, tout en s'assurant de la bonne collecte de la taxe de séjour. ll s'agit là pour les municipalités, "d'un véritable levier pour augmenter leurs recettes budgétaires", dit l'Umih qui parle d'une "manne encore sous-exploitée par les communes". Celle-ci devrait "permettre de stopper l'augmentation des taxes locales qui touchent nos établissements et limitent leur capacité à se développer, à créer de l'emploi et à investir durablement sur les territoires", fait valoir l'organisation.

En novembre, les hôteliers français avaient suspendu leur collaboration avec le Comité d'organisation des Jeux olympiques 2024 - qui leur a réservé quelque 40.000 chambres pour l'événement - pour protester contre le partenariat noué avec Airbnb par le Comité international olympique (CIO). Ils avaient mis fin à cette protestation le 11 décembre, après avoir obtenu l'assurance, que ce partenariat "n'aurait aucun soutien commercial ou de communication de la part de Paris 2024".

Avec AFP

D. L.