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Les locataires HLM davantage exposés aux antennes relais

Des HLM en proie à l'installation massive des antennes relais, selon l'ASEF

Des HLM en proie à l'installation massive des antennes relais, selon l'ASEF - dr

Une enquête réalisée par l’Association santé environnement France (ASEF) tend à montrer que les locataires d’HLM sont le plus impactés par les antennes relais que les autres habitants. Sensibilité accrue aux acouphènes, aux troubles du sommeil, tel est le lot des locataires questionnés par l’association.

C’est une enquête « troublante » que publie l’ASEF, association composée de médecins ayant participé au Grenelle des ondes en 2009, sur son site Internet. 143 locataires de HLM d’Aix-en-Provence et d’Aubagne ont été questionnés sur la gêne que peuvent leur occasionner les antennes relais.

Le résultat, 43 % des personnes interrogées se plaignent par exemple d’acouphènes, « alors que seulement 15% des Français disent souffrir d’un tel problème ». Et si 32 % de la population se disent victimes de troubles du sommeil, 55 % de locataires d’habitations à loyer modéré déclarent en souffrir. Enfin, lorsqu’ils partent en vacances, 83 % des habitants « voient leur(s) symptôme(s) disparaître au bout de quelques jours lorsqu’ils quittent leur domicile », rapporte l'étude.

Plus de réglementation

Du côté des concernés, un sentiment de ras-le-bol prédomine : « Les locataires que nous avons rencontrés ont l’impression qu’on se moque d’eux. On ne leur a pas demandé leur avis pour savoir s’ils étaient d’accord pour qu’on leur implante des antennes relais sur leur toit », indique le docteur Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF et Chirurgien-Pédiatre à Aix-en-Provence.

A l’inverse des copropriétés du secteur privé, difficiles à persuader de procéder à l’installation de tels équipements, les opérateurs n'ont « qu’un seul propriétaire à convaincre ». Face au développement de ce qu'elle appelle les « forêts » d’antennes relais sur les logements sociaux, l’association demande une réglementation collective, à l’image de celle qui « existe sur l'air ou sur l'eau », selon Patrice Halimi.

Léo Monégier