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Immobilier

Les loyers des ménages pauvres augmentent plus vite que leurs revenus

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Le dernier rapport annuel du Secours Catholique sur la « Géographie de la pauvreté » en France, publié jeudi 8 novembre, fait, et nul ne s’en étonnera, la part belle à la question du logement.

Un des points sensibles abordé par l’organisme concerne la progression des loyers payés par les ménages les plus pauvres, toujours plus rapide que celle de leurs revenus. Sur la période 2002-2006, le loyer moyen a augmenté de 13.4% dans le parc social et de 19.2% dans le parc privé, soit des rythmes annuels moyens respectifs de 3.2 et 4.5% par an. La progression s’est accélérée entre 2005 et 2006, avec une hausse de 4.2% dans le parc social, qui enregistre le plus fort emballement, et de 4.6% dans le parc privé. « Le montant moyen d’aide au logement a progressé dans les mêmes proportions, et le loyer moyen net restant à la charge du locataire a donc aussi augmenté dans la même mesure », note le Secours Catholique. La difficulté de la situation provient du fait que le revenu moyen des locataires a connu une progression nettement plus faible : à hauteur de 7.5% dans le parc social, soit un rythme annuel de 1.8% seulement, et de 10.4%, soit 2.5% par an en rythme annuel, dans le parc privé. Le revenu moyen des personnes et familles logées dans le parc reste supérieur à celui des situations logées dans le parc privé, même si l’écart a tendance à se réduire (il était de 5% en 2002 et n’était plus que de 2% l’année dernière). Le Secours Catholique explique en partie cette différence de revenu moyen au fait que le parc social abrite davantage de familles avec enfants et que des allocations viennent compléter les revenus de ces familles. Conséquence de la différence observée entre les progressions des revenus et loyers, le taux d’effort net des locataires augmente significativement dans les deux parcs : à 17.3% en 2006 contre 16.3% en 2002 pour le parc social, et à 23.7% contre 21.9% dans le parc social.

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