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Les ménages aussi peu confiants en avril qu'en mars

La courbe de confiance des ménages

La courbe de confiance des ménages - Insee/LaVieImmo.com

L’indicateur de confiance des ménages reste bas, selon les derniers chiffres de l’Insee. Chômage, situation financière et capacité d’épargner en berne, tous les indicateurs sont à la baisse. La morosité semble bien ancrée...

Le moral des ménages est loin d’être au beau fixe. L’indicateur de confiance reste à un niveau bas en avril, à 83 points, un niveau resté stable depuis trois mois. L’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée baisse de 2 points, affichant un solde inférieur à sa moyenne de longue période, indique l’Insee. Néanmoins, les Français font preuve d’optimisme sur ce point en considérant que leur situation financière future va s’améliorer. Stabilité également sur leur capacité d’épargne, à -1 point. Et, signe de l’incertitude financière, les ménages estiment « que le moment est plus favorable qu’en mars pour épargner (+6 points) ». Le chômage, ou encore le niveau de vie futur sont au cœur des préoccupations, les ménages jugeant que la situation va empirer. L’indicateur perd respectivement 2 points et 1 point.

Le poids des prix

Selon eux, ce n’est toujours pas le moment d’effectuer des achats importants - comme un bien immobilier – comme le montre le solde d’opinion bas et stable depuis le début de l’année. La dégradation est très franche concernant les prix : leur opinion sur l’inflation passée prend 12 points, et celle sur l’inflation à venir 9 Points.

« Dans ces conditions, nous ne pouvons qu’anticiper un freinage des dépenses des ménages au cours des prochains mois après un début d’année somme toute convenable », estime le cabinet de conseil Xerfi. « Les Français sont bien plus nombreux qu’en mars à estimer que le moment est opportun pour épargner… même s’ils redoutent une dégradation de leur capacité à épargner. C’est compréhensible tant les tensions sur le pouvoir d’achat sont importantes aujourd’hui », analyse Xerfi pour expliquer la morosité ambiante.

Léo Monégier