BFM Immo
Immobilier

Les propriétaires des petits commerces en difficulté répondent à Bruno Le Maire

Les commerces avant la fermeture

Les commerces avant la fermeture - Stephan de Sakutin - AFP

Le ministre de l'Economie leur reproche "de ne pas jouer le jeu" et de continuer à faire payer des loyers à des commerçants en difficulté alors qu'un crédit d'impôt a été mis en place. La fédération du secteur affirme que "nos adhérents ont toujours été, sont et resteront à l'écoute de leurs locataires".

Les foncières louant des locaux aux petits commerces ont déjà renoncé à de nombreux loyers face à la crise du virus, a assuré la fédération du secteur, alors que le gouvernement accuse certaines d'entre elles de ne pas en faire assez. "Nos adhérents ont toujours été, sont et resteront à l'écoute de leurs locataires, notamment des plus fragiles", a déclaré dans un communiqué la Fédération des sociétés immobilières et foncières (FSIF).

La veille, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait accusé certaines foncières de "ne pas jouer le jeu" car, selon lui, elles refusent d'accorder des réductions de loyers à leurs locataires fragilisés par la crise du virus. "Bien au contraire, les adhérents de la FSIF ont, depuis le début de la crise sanitaire, entamé un dialogue ouvert avec leurs locataires", a répondu la fédération.

Selon elle, au deuxième et au troisième trimestre, les foncières ont renoncé à percevoir environ 30% des loyers dus par des petits commerçants et cela représente un manque à gagner de plus de 200 millions d'euros. En prenant en compte d'autres mesures, la fédération évoque un total de 430 millions d'euros d'aides aux commerçants.

"Poursuivre leur accompagnement"

Alors que Bruno Le Maire a menacé d'"obliger" les grandes foncières à en faire plus, leur fédération lui demande de ne pas entraver les négociations en cours. Les foncières "vont bien sûr poursuivre leur accompagnement dans le cadre des restrictions liées au deuxième confinement", assure la FSIF, qui demande à rencontrer Bruno Le Maire.

De nombreux commerces ont été contraints à fermer lors du premier confinement, au printemps, et doivent à nouveau l'être pour le reconfinement décrété fin octobre, même si cette mesure suscite cette fois une plus vive opposition des organisations professionnelles et des élus locaux. Le gouvernement a mis en place une incitation aux bailleurs pour renoncer à des loyers, via un crédit d'impôt, mais Bruno Le Maire estime qu'ils peinent à s'en saisir.

Avec AFP

D. L.