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Les quartiers pauvres de Saint-Denis, enfin réhabilités ?

Bientôt un nouveau visage pour la banlieue?

Bientôt un nouveau visage pour la banlieue? - dr

Le gouvernement prend des mesures pour réaménager les banlieues. Benoit Apparu, secrétaire d’Etat chargé du logement, a annoncé aujourd’hui la signature par la ville de Saint-Denis et l’Etat, d’un protocole entérinant la concrétisation du projet de requalification des anciens quartiers de la ville.

Ce projet rentre dans le cadre du Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), qui a pour ambition de remodeler des quartiers sinistrés et détériorés. Ce plan national, ambitieux, mobilise 380 millions d’euros en faveur non seulement de la réhabilitation de logements, mais aussi de l’aménagement d’espaces et de services. Cette annonce intervient après que les élus de l’association « Ville et Banlieue » ont lancé un appel au gouvernement sur l’urgence de rénover et de repenser les banlieues face à la situation extrêmement tendue qu’ils constatent.

Un fort potentiel

Le secrétaire d’Etat a ainsi souligné que la ville de Saint-Denis avait un véritable « potentiel économique de développement urbain », dû à sa proximité avec la capitale et avec la possibilité pour la commune d’accueillir bon nombre de projets industriels ou commerciaux. En effet, ces villes, pour être redynamisées, doivent bénéficier d’un investissement économique sur leur territoire. En outre, repenser l’organisation est une des clés que le plan semble vouloir mettre en œuvre. Ainsi, 350 nouveaux logements vont être construits, 190 démolis et restructurés et 1200 réhabilités.

Sauver un territoire mais aussi des populations

Car la commune de Saint-Denis réunit en son sein une population en grande difficulté financière, 60% des ménages sont considérés comme étant précaires et un tiers vivent avec des revenus en dessous du seuil de pauvreté. Dans son discours à l'occasion de la signature, Benoit Apparu souligne que « face à cette situation les élus de la ville, de la circonscription et de l’Etat, ont décidé de se mobiliser. » C’est donc un peu plus de 19 millions d'euros qui vont au total être injectés dans ce projet par l’Agence pour la rénovation urbaine (ANRU), l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) ainsi que d’autres organismes de l’Etat.

Nastasia Desanti