Loi Alur : Le "oui, mais" de la Fondation Abbé Pierre
Peut mieux faire... Deux jours après la présentation du projet de loi sur l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), la Fondation Abbé Pierre a annoncé vendredi 28 juin qu’elle « mise sur le débat parlementaire » pour donner « un caractère plus ambitieux » à ce texte, qui ne la satisfait qu’à moitié.
Entre espoir et déception
Ainsi, si l’encadrement des loyers, « après une flambée inacceptable des prix de l’immobilier cette dernière décennie », est un espoir pour la fondation, celle-ci met en garde sur « l’utilisation d’un loyer médian majoré jusqu’à 20 % » dont elle doute qu’« un objectif de baisse significative de loyers » soit atteint.
Par ailleurs, la Fondation Abbé Pierre se réjouit que ledit projet de loi vise « des pratiques illégales des marchands de sommeil ou de certains abus dans les tarifs ou comportements de syndics, d’agences immobilières » mais reste attentive sur « le transfert des pouvoirs de l’Etat aux collectivités locales sur la lutte contre l’insalubrité ». La fondation estime qu’il s’agit « davantage d’une décharge de responsabilité sans assurance d’une volonté politique locale de s’attaquer à ce fléau ».
Alors que la commission des affaires économiques de l’Assemblée va examiner le texte très prochainement, la fondation attend que le Parlement, enclenche « une véritable baisse des loyers dans les secteurs tendus, pour s’attaquer aux problèmes de copropriétés dégradées et améliorer la prévention des expulsions ». L’examen du texte à proprement dit se fera au Parlement en septembre.