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Loi Alur : Le "oui, mais" de la Fondation Abbé Pierre

La fondation Abbé Pierre se déclare être entre « espoir » et « déception »

La fondation Abbé Pierre se déclare être entre « espoir » et « déception » - Wikimédia Commons

L' association de défense des mal logés attend que les parlementaires musclent le projet de loi de Cécile Duflot.

Peut mieux faire... Deux jours après la présentation du projet de loi sur l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), la Fondation Abbé Pierre a annoncé vendredi 28 juin qu’elle « mise sur le débat parlementaire » pour donner « un caractère plus ambitieux » à ce texte, qui ne la satisfait qu’à moitié.

Entre espoir et déception

Ainsi, si l’encadrement des loyers, « après une flambée inacceptable des prix de l’immobilier cette dernière décennie », est un espoir pour la fondation, celle-ci met en garde sur « l’utilisation d’un loyer médian majoré jusqu’à 20 % » dont elle doute qu’« un objectif de baisse significative de loyers » soit atteint.

Par ailleurs, la Fondation Abbé Pierre se réjouit que ledit projet de loi vise « des pratiques illégales des marchands de sommeil ou de certains abus dans les tarifs ou comportements de syndics, d’agences immobilières » mais reste attentive sur « le transfert des pouvoirs de l’Etat aux collectivités locales sur la lutte contre l’insalubrité ». La fondation estime qu’il s’agit « davantage d’une décharge de responsabilité sans assurance d’une volonté politique locale de s’attaquer à ce fléau ».

Alors que la commission des affaires économiques de l’Assemblée va examiner le texte très prochainement, la fondation attend que le Parlement, enclenche « une véritable baisse des loyers dans les secteurs tendus, pour s’attaquer aux problèmes de copropriétés dégradées et améliorer la prévention des expulsions ». L’examen du texte à proprement dit se fera au Parlement en septembre.

Sahra Laurent