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Macaq une nouvelle fois sous le feu des critiques

Rue de la Banque, Paris 2ème

Rue de la Banque, Paris 2ème - Macaq

L’association des mal-logés, accusée de sous-louer des bureaux à Paris avec des baux précaires (moyennant modeste loyer), est une nouvelle fois critiquée. Dans un rapport de la Mairie de Paris, publié aujourd’hui par Libération, il est fait état que l’association a vu ses subventions augmenter de 238 % depuis 2008.

Les temps sont durs pour les sans-abris et mal-logés de France. Après la crise du Samu Social et les manifestations du Dal (Droit au logement) rue de la Banque, c’est au tour du Mouvement d’animation culturelle et artistique du quartier (Macaq), d’être mise en lumière. A l’inverse des autres, pour de mauvaises raisons. En effet, Libération a mis la main sur le rapport de la Mairie de Paris - qui devait être publié le 15 septembre prochain – où l’on découvre que l’association a été chérie par la municipalité, alors que celle-ci est soupçonnée d’avoir sous loué des immeubles un peu partout dans la capitale.

Un rapport entre deux eaux

Ce paradoxe trouve son écho au sein du rapport. D’une part, l’association a perçu 161 960 euros d’aides en 2010, contre 47 909 en 2008. Ces ressources financières proviennent de l’Etat, de la région, du département et d’autres partenaires publics Soit une augmentation de 238 % ! D’autre part, le document commandé par la Mairie de Paris souligne pourtant que Macaq est « une association foisonnante d’idées, qui a contribué à redynamiser une partie du 17ème arrondissement ».

Cependant les auteurs du rapport tempèrent puisque « Macaq doit désigner avant fin 2011, comme ses statuts l’exigent, un commissaire aux comptes. Il serait également souhaitable que l’association soit soumise à un audit complet qui permettrait d’effectuer un examen plus en profondeur de sa situation juridique et financière et de vérifier que la comptabilité a été normalisée », rapporte le quotidien.

Macaq, déjà un lourd passif

Les origines de l’affaire, sur les sous-locations frauduleuses, remontent au début de l’année. Alors que la Mairie avait donné son accord pour que Macaq occupe l’immeuble du 24, rue de la Banque, dans le 2ème arrondissement, celui-ci a sous-loué les bureaux, engrangeant au passage des bénéfices. Hier soir, lors du conseil municipal de Paris, le groupe UMP a exigé « la cessation immédiate des aides attribuées par la ville à Macaq ».

Maxime Laurent