Mal logement : Les associations déclinent l'invitation du gouvernement
La colère du milieu associatif est née de la fermeture de places d’hébergement et d’hôtel, des restrictions budgétaires autour des centres de demandeurs d’asile, et enfin la fragilisation du secteur associatif, victime là encore de « coupes budgétaires ». Une situation qui témoigne, pour le collectif, d’un « mépris des plus hautes instances de l’Etat envers toutes les situations d’exclusion et de détresse sociale ». Et ce, en dépit de l’annonce du « Chantier national prioritaire pour le logement » par François Fillon voici trois ans.
« Enième rencontre »
Les associations ont ainsi décidé de ne pas jouer le jeu du gouvernement. Celui-ci les invitait pourtant jeudi 30 juin à deviser sur la question de la Refondation (réforme du dispositif d’hébergement et de l’accès au logement lancée en 2009), avec pour interlocuteur Benoist Apparu, ministre du Logement. « Une énième rencontre (…) en déconnexion totale avec les réalités du terrain », ont-elles estimé.
Si le collectif marque le coup, il « demande au gouvernement, avec lequel il est prêt à prolonger le dialogue, un engagement extrêmement fort et des moyens financiers suffisants dès 2011 pour faire face à la crise sociale majeure que nous traversons ».