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Matignon prend des mesures en faveur des sans-abri

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François Fillon a présenté mardi soir une série de mesures en faveur des personnes mal logées et sans abri, inspirées des propositions du député Etienne Pinte (Yvelines, UMP) « pour une relance de la politique de l’hébergement et de l’accès au logement ». Deux mesures immédiates et un Plan d'action pluriannuel Les deux premières de ces mesures sont à effet immédiat.

Le Premier ministre a décidé de créer, « dans les tout prochains jours », un poste de préfet chargé de coordonner l’ensemble des actions de lutte contre les problèmes des sans-abri, mais aussi de relever de 25% le montant des crédits consacrés cette année à l’hébergement et à l’habitat insalubre, à 250 Millions d'euros.

Les autres mesures, de plus longue haleine, s’inscrivent dans le cadre d’un « Plan d’action pluriannuel ». Celui-ci s’articule autour de trois grands axes. « Les politiques publiques ne doivent plus alimenter la rue », a estimé François Fillon pour définir le premier de ces axes : une politique de prévention des expulsions locatives sera mise en place et appliquée par les préfets, avec pour objectif de résorber l’habitat indigne en quatre ans. Le deuxième axe consiste à offrir des solutions dignes à toute personne qui veut sortir de la rue. « Nous allons mettre en place un plan pluriannuel de réhabilitation des centres d’hébergement et d’augmentation des capacités », a expliqué le Premier ministre. Le troisième axe concerne le droit au logement opposable (Dalo), que le gouvernement veut se « donner les moyens d’appliquer ».

Une mobilisation jugée « insuffisante »

« Les associations considèrent que ces propositions ne sont pas de nature à améliorer radicalement les conditions de vie des personnes sans abri et mal logées », a indiqué la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) après la présentation de ces mesures. Le montant de l’enveloppe consacrée à l’hébergement et à l’habitat insalubres, notamment, est jugé insuffisant. La Fnars rappelle ainsi que les associations avaient évalué « l’effort financier pour initier une véritable rupture dans la politique de l’hébergement et du logement à plus de 1.5 Milliard d’euros pour l’année 2008». Avec les 250 Millions annoncés, « le compte n’y est pas », estime-t-elle.

Face à mobilisation jugée « insuffisante », et tout en saluant « un changement de méthode et un effort réel sur des points importants », les associations de solidarité « demandent au gouvernement de compléter immédiatement ses mesures » et « d’afficher en actes une réelle volonté politique pour en finir avec le scandale des personnes à la rue et mal logées».

ES

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