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Meilleurtaux : C. Crémer dément les accusations de faute grave

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« Choqué et un peu abattu ». C’est en ces termes que Christophe Crémer, ex-Pdg du courtier en crédits immobiliers Meilleurtaux.com, s’est présenté mardi, lors d’une conférence de presse organisée suite à sa révocation par le conseil d’administration des Caisses d’épargne, il y a trois semaines.

Créé en 2000, Meilleurtaux est adossé à l’Ecureuil depuis 2007. « Si j’ai accepté cette opération, c’est notamment parce qu’un certain nombre d’engagements avaient été pris », a indiqué M. Crémer, fondateur de la société. Des engagements en termes de synergies, notamment. « Or je considère que ces engagements, qui devaient être mis en place à court terme, n’ont absolument pas été respectés. Bien plus, Meilleurtaux a dû faire face à une concurrence à l’intérieur même du groupe des Caisses d’épargne », a-t-il poursuivi, en référence, notamment, à l’offre « "Solutions Clés Nexity", directement concurrente de l’activité de Meilleurtaux ».

"On a essayé de me pousser à la démission"

Christophe Crémer a également rappelé qu’une des clauses de son contrat prévoyait qu’il conserverait ses fonctions de Pdg pendant encore trois exercices et qu’il conserver un tiers de ses actions Meilleurtaux - « actions devant [lui] être rachetées lors de [son] départ » au prix de 41 euros par action sauf en cas de démission ou de révocation pour faute grave. « A partir de la mi-2008, on a commencé à essayer de me pousser à la démission », a-t-il indiqué. « Il n’était évidemment pas question pour moi de démissionner, il a donc été décidé de me révoquer. Mais au lieu de me révoquer purement et simplement, il a été décidé de me révoquer pour faite grave, dans le seul et unique but de ne pas me racheter mes titres au prix d’origine ». Soit un montant total de l’ordre de 9.4 milliards d’euros…

« Je n’ai évidemment commis aucune faute, et encore moins de faute grave », a assuré M. Crémer. « Contrairement à ce qu’on a pu lire, je n’ai absolument pas fait obstruction à un quelconque audit décidé par le conseil d’administration de Meilleurtaux. Bien au contraire, un audit a commencé le 2 décembre dernier », a-t-il précisé.

Christophe Crémer s’apprête maintenant à « saisir les tribunaux compétents afin de faire constater et juger cela ».

Emmanuel Salbayre