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Montpellier, Toulouse, Marseille... Ces villes où les charges de copropriété explosent

Les charges de copropriété ont augmenté en 2018.

Les charges de copropriété ont augmenté en 2018. - Robert Gahn - AFP

En 2018, les charges de copropriété ont progressé de 3,1% sur l'ensemble de la France. Si c'est à Paris qu'elles sont le plus élevées, ce n'est pas dans la capitale qu'elles ont le plus progressé, loin de là.

Les charges de copropriété poursuivent leur envolée. La dernière étude* publiée le 6 juin par MeilleureCopro, une start-up qui évalue les charges de copropriété, montre en effet qu'elles ont progressé de 3,1% en 2018 en France par rapport à 2017. Si à Paris, cette hausse est plutôt limitée (+0,3%), elle dépasse l'inflation en province puisqu'elle est de 4,4% alors que l'inflation était de 1,8%. C'est à Montpellier (5,7%), Toulouse (5,6%) et Marseille (4,6%) que les charges ont le plus progressé l'an dernier. Et, outre Paris, c'est à Rennes (1,7%), Nice (1,9%) et Lille (2,8%) qu'elles ont le moins augmenté.

Paris reste tout de même la grande ville de France où les charges sont les plus élevées. À 40 euros du mètre carré par an, les charges y sont 68% plus élevées qu'en France où elles sont à 24 euros du mètre carré en moyenne. La capitale est suivie de Nice (33 euros), de Lille (26 euros) et de Marseille (25 euros). De l'autre côté du classement se trouvent Bordeaux (20 euros), Nantes, Toulouse et Rennes (22 euros). Pour un appartement de 60 mètres carrés, un Parisien dépensera en moyenne 2.426 euros de charges quand un Bordelais déboursera 1.175 euros.

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Des hausses prévues cette années

Pour MeilleureCorpro, trois facteurs expliquent cette progression des charges de copropriété. Tout d'abord, la hausse des sinistres. La Fédération française de l'assurance précise, en effet, que les sinistres en habitation ont progressé de 12% en un an, en particulier ceux liés aux intempéries. Ensuite, la progression des honoraires des syndics. Et enfin, les fortes variations des températures couplées à l'évolution des prix de l'énergie (notamment le gaz). Évidemment, d'autres facteurs jouent sur le poids des charges comme la taille de l'immeuble, son âge ou son taux d'équipements.

MeilleureCopro précise dans son étude ce qui pourrait coûter cher cette année. "La taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel a progressé de 44% en 2017 et 2018, une hausse qui devrait continuer en 2019", précise la start-up qui mise sur une augmentation de 22% cette année. MeilleureCopro rappelle également qu'une hausse de 5,9% du prix de l'électricité est prévue en juin et que l'interdiction d'utiliser le glyphosate dans les copropriétés va engendrer des hausses de 20 à 50% pour l'entretien des jardins.

*Cette étude se base sur l’analyse de 208.000 copropriétés en France soit 26% du parc national (estimé à 800.000 copropriétés).

Diane Lacaze