Nouveau revers pour le réaménagement de la Samaritaine

Alors que le tribunal administratif avait validé le 11 avril le permis de construire de l' « l’Îlot Seine », celui concernant l’ « Îlot Rivoli » vient d’être annulé par le tribunal administratif, indique l’AFP. L’association Société pour la protection des paysages de la France (SPPEF), à l’origine du recours, contestait les permis de construire accordés par la mairie de Paris au groupe LVMH à la fin 2012. En cause : les importantes transformations du bâtiment, classé Monument historique, et un doute sur le respect des règles d’urbanisme.

Le jugement rendu mardi, portant sur la partie jouxtant la rue de Rivoli, a considéré que « la juxtaposition du nouveau bâtiment prévu par LVMH, plus particulièrement sa façade ondulante exclusivement réalisée en verre, et d'immeubles parisiens en pierre, « variés mais traditionnels », apparaissait « dissonante » », rapporte NouvelObs.com. Plus particulièrement, les juges ont dans leur viseur les « ondulations de la façade » prévues dans le réaménagement, qu'ils suspectent de ne pas reproduire « le rythme des bâtiments de la rue de Rivoli ».

La mairie prend acte

De son côté, la mairie indique dans un communiqué prendre « acte » de la décision. Mais annonçant vouloir faire appel, la municipalité insiste sur « son appréciation de l’insertion harmonieuse de ce projet dans cette séquence de la rue de Rivoli, appréciation partagée par l’Architecte des Bâtiments de France qui avait donné un avis favorable ». Et d’ajouter qu’ « à l’heure où les capitales européennes s’engagent dans une modernité urbaine respectueuse de leur patrimoine, cette décision est susceptible de priver Paris de la place qu’elle doit défendre sur la scène architecturale internationale ».

La Samaritaine a été fermée en 2005, pour une réouverture au public initialement prévue en 2013. Mais « repoussée à 2014, puis 2015, la réouverture du lieu pourrait ne pas intervenir avant 2016 ou 2017 », conclut l’AFP.