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Paris : La mosquée temporaire ne trouve pas consensus

Les prière de rue de la Goutte d'Or (19ème) vont déménager dans une caserne

Les prière de rue de la Goutte d'Or (19ème) vont déménager dans une caserne - Wikimedia

Ce bâtiment désaffecté du 18ème arrondissement de Paris doit accueillir, d’ici au 15 septembre, les musulmans qui pratiquaient leur culte dans la rue de la Goutte d'Or. Les imams de ce quartier émettent néanmoins certaines réserves, comme le loyer, jugé « élevé », rapporte Le Figaro.

Alors que les fidèles viennent de célébrer la fête de l’Aïd-el-fitr, marquant la fin du ramadan, les responsables religieux se rencontraient hier pour trouver un début de réponse à la pratique des prières dans les rues du quartier de la Goutte d’Or, dans le 18ème arrondissement de la capitale. Comme solution, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a mis à disposition une caserne inoccupée où les pratiquants pourront se retrouver pour la grande prière du vendredi après-midi, dès le 15 septembre. Il n’empêche que les chefs religieux émettent des réserves sur ce nouveau lieu de culte, notamment sur son loyer jugé « élevé » de dix mille euros par an, rapporte Le Figaro. Et pour éviter des tensions entre eux, un imam « neutre » doit être désigné par la Grande Mosquée de Paris pour diriger la prière du vendredi.

Le côté pragmatique n’est pas oublié

Pour discuter de ces problèmes, plusieurs responsables religieux se sont réunis hier après-midi. Parmi eux, Dalil Boubakeur, le grand recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui s’interroge sur le côté pratique de la caserne et du quartier. Pour lui, « les fidèles qui viennent en voiture veulent aussi des places de parking, précise-t-il au quotidien. Ils entendent par ailleurs qu'un effort soit consenti en matière de chauffage en hiver car, rappelons-le, il ne s'agit plus de mettre des camions dans cet ancien garage désaffecté mais des êtres humains dans un lieu normalisé…».

Un accord avant le 15 septembre obligatoire

Ce lieu transitoire, qui doit accueillir 2 700 fidèles, doit être investi à la mi-septembre. « Nous voulons trouver un accord dans les quatre ou cinq jours prochains, à l'occasion d'une ultime réunion à la Préfecture de police, confiait hier au Figaro Dalil Boubakeur. Chacun a intérêt à ce que les tractations aboutissent car, pour 50 000 raisons, les prières ne peuvent, ni ne doivent plus être dans la rue ». Si un accord n’était pas trouvé d’ici là, la police serait en effet obligée de faire évacuer les fidèles de la rue, au nom de l'ordre républicain.

Maxime Laurent