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Pour lutter contre l'habitat indigne à Marseille, 600 millions d'euros pourraient être débloqués

Le drame de la rue d'Aubagne le 5 novembre.

Le drame de la rue d'Aubagne le 5 novembre. - Loic Aedo - AFP

Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, a proposé un plan pour lutter contre l'habitat insalubre. L'État devra débloquer 229 millions et la métropole Aix-Marseille-Provence autant, le reste étant réparti "entre les collectivités".

La présidente LR de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal a proposé qu'un plan de 600 millions d'euros soit mis en place pour lutter contre l'habitat insalubre à Marseille. "Que l'on ne se retrouve plus jamais dans cette situation", a déclaré Martine Vassal lors d'une conférence de presse, trois semaines après l'effondrement d'immeubles qui avait fait huit morts, rue d'Aubagne, dans un quartier populaire du centre de Marseille.

Sur les 600 millions d'euros mobilisés, Mme Vassal, également présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, souhaite que l'État en prenne 229 millions, et la métropole Aix-Marseille-Provence autant, le reste étant réparti "entre les collectivités".

Nomination d'un préfet délégué à la lutte contre l'habitat indigne

"Je propose à l'État un cadre partenarial", a indiqué Martine Vassal qui souhaite également les nominations, à Marseille, d'un préfet délégué à la lutte contre l'habitat indigne et d'un vice-procureur chargé de la lutte contre l'habitat indigne. La métropole a pour sa part pris plusieurs mesures "d'application immédiate" comme l'expertise d'une centaine d'immeubles frappés d'une déclaration d'arrêté de péril.

Contre "les propriétaires voyous" et "les marchands de sommeil" qui n'effectuent pas les travaux nécessaires, Martine Vassal a aussi prôné l'instauration d'"un permis de confiscation" de leur bien. La présidente de la métropole a par ailleurs annoncé le lancement d'"assises territoriales de l'habitat", chargées d'élaborer des propositions d'ici au printemps.

Dans un courrier envoyé récemment au maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, et à Martine Vassal, la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, et le ministre du Logement, Julien Denormandie, qui sera en visite à Marseille jeudi, avaient indiqué que l'État apporterait "un accompagnement" sur "la mise en sécurité des habitations, l'accélération de la mise en oeuvre du plan Initiatives copropriétés", présenté à Marseille le 10 octobre et une "lutte sans merci contre les marchands de sommeil".

"Je ne suis pas là pour faire l'enquête"

Interrogée sur les critiques adressées, après le drame de la rue d'Aubagne, au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, et aux services municipaux, Martine Vassal a refusé de polémiquer. "Je ne suis pas là pour faire l'enquête", a répondu l'élue à laquelle M. Gaudin a laissé son poste à la tête de la métropole le 20 septembre. "Le bilan sera fait, ce n'est pas à moi de le faire", a-t-elle ajouté. "La Ville s'engagera pleinement dans la mise en oeuvre" de ces mesures "en attendant les mesures concrètes que Julien Denormandie, pourrait présenter au nom de l'État, demain (jeudi) lors de sa visite à Marseille", a réagi dans un communiqué, le maire de Marseille.

Depuis le drame de la rue d'Aubagne, la municipalité a fait évacuer 193 immeubles vétustes soit 1.482 personnes, selon un nouveau bilan publié mercredi.

Avec AFP

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