Pourquoi la digitalisation pousse à la concentration des syndics de copropriété
On constate depuis deux ans que les leaders du marché des syndics (Citya, Foncia…) rachètent de nombreux petits cabinets. Ce phénomène a été accéléré par plusieurs évolutions récentes. Tout d'abord d'ordre législative. Les différentes lois relatives au marché immobilier (Loi Alur, Loi Elan…) ont eu des effets collatéraux sur les plus petits syndics qui se sont vus dépassés par le nombre exponentiel de nouvelles règles.
Ensuite, il y a l'impact de la crise sanitaire. L’arrivée du coronavirus a mis en exergue le retard digital de nombreux syndics, que ce soit en matière d'assemblées générales à distance, d'extranet ou de gestion de la copropriété à distance. Or, de nombreux petits syndics familiaux et locaux n’ont pas réussi à prendre le virage de la digitalisation et doivent désormais rejoindre de plus gros groupes présents sur le secteur.
Mais ce mouvement de concentration des syndics risque d'avoir un impact conséquent sur les petites copropriétés (celles de moins de 15 lots), qui étaient jusqu’alors souvent gérées par des petits syndics, avec une augmentation significative des coûts. Rachid Laaraj, fondateur du courtier en syndic Syneval, était invité ce vendredi dans l'émission BFM Patrimoine pour décrypter ce phénomène et ses conséquences.