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Quelles sont les villes préférées des Français ?

Le Sud attire toujours autant

Le Sud attire toujours autant - dr

Les Français plébiscitent les petites et moyennes villes du Sud de l’Hexagone. Tel est le principal enseignement d’une étude publiée par des chercheurs de l’université Paris-Dauphine en partenariat avec le Crédit Foncier, portant sur l’attractivité résidentielle des cent plus grandes agglomérations françaises.

Le groupe de tête est composé de Toulouse, Montpellier, Perpignan, Nice, Bayonne et Ajaccio, tandis que les villes de Nîmes, Arcachon, Sète, Fréjus, Agen, Thonon, Menton-Monaco, Albi, Alès, Annemasse, Bergerac et Bastia sont également bien classées. Les villes de Strasbourg et Grenoble, qui ont pourtant rang de grandes métropoles, se révèlent en revanche peu attractives sur le plan résidentiel. A noter également que les villes de Nantes et Rennes, souvent très bien classées dans les palmarès presse et dont le dynamisme est incontestable, peinent à atteindre l’équilibre migratoire. Lille, Saint-Etienne, Rouen, Le Mans, Amiens, Brest, Reims, Caen, Calais, Montbéliard, Le Havre, Maubeuge ou Dunkerque font de côté partie des agglomérations « perdantes ».

Le soleil du Sud attire

Les villes du Sud sont les grandes gagnantes du classement mais aussi celles du Sud-Ouest et de l’Ouest. Un constat qui confirme et illustre concrètement un phénomène relativement récent. De son côté, le Nord de la France est toujours à la recherche d’un nouveau dynamisme et la zone centrale définit un entre-deux de l’attractivité. Elle est notamment marquée par le regain des départements ruraux. Les facteurs explicatifs positifs de l’analyse sont la localisation au Sud, une part élevée des CSP +, une forte densité de commerces de proximité, une forte densité hôtelière et une forte densité de médecins spécialistes. A contrario, les facteurs explicatifs négatifs sont une forte part des logements construits entre 1949-1974, une part importante de locataires, une densité importante d’établissements d’enseignement supérieur, la grande taille et une forte densité de ZEP.

Interpeller les élus

« L’étude sur l’attractivité résidentielle des territoires doit interpeller les élus et leur permettre de mieux cerner les leviers d’une politique d’aménagement et de logements qui soit attractive et répondre aux réels besoins de la population » explique François Blancard, Directeur général du Crédit Foncier. « Pour les professionnels de l’immobilier, elle représente un nouvel outil de compréhension des flux qui favorisera, notamment, une production de biens immobiliers en adéquation avec la demande » conclut-il.

Marc Fleury