Roland Garros restera bien à Paris

Point de délocalisation. Avec 70 % des suffrages, le tournoi de Roland Garros restera localisé à la porte d’Auteuil. Une décision qui, selon Jean Gachassin, président de la Fédération française de tennis (FFT), cité par Les Echos, permet d’aller « à contre-courant du gigantisme à la mode ». Le maire de Paris, qui soutient le projet de longue date, s’est quant à lui « réjoui » du choix de la fédération. La capitale disposait de deux atouts maîtres : tout d'abord le prestige indiscutable de ce lieu organisateur depuis 1928, mais également la faiblesse de son coût - 273 000 euros selon le quotidien - soit deux fois moins que celui des projets de Gonesse ou de Versailles. Le réaménagement de l’espace nécessitera toutefois un certain nombre de travaux, parmi lesquels la construction d’un nouveau stade de 5 000 places, la couverture du court Philippe Chatrier, et également la destruction d’une partie des serres d’Auteuil.

« Miroir aux alouettes »

Mais tout le monde ne se satisfait pas pour autant de ce que Paris garde la main. Les Verts, par la voix d’Yves Contassot, conseiller écologiste, déplorent ainsi « une décision qui s’appuie sur des considérations particulièrement conservatrices et en partie mensongères », rapportent Les Echos. Et l’élu de de s’indigner de ce que sur « le plan juridique, financier, environnemental, le choix de Paris risque de se révéler un miroir aux alouettes tant les obstacles sont nombreux et sérieux ». Le site actuel de Roland Garros est le plus petit en termes d’espace par rapport aux autres organisateurs du tournoi. Il devrait passer de 8,5 ha à 15 ha.