BFM Immo
Immobilier

SeLoger.com sous-valorisé par l'OPA d'Axel Springer

Le groupe de petites annonces valorisé entre 37,1 et 40 euros par action

Le groupe de petites annonces valorisé entre 37,1 et 40 euros par action - dr

SeLoger.com recommande à ses actionnaires de ne pas apporter à l’offre d’Axel Springer, dont un expert indépendant démontre qu’elle sous-valorise le groupe de petites annonces.

SeLoger.com a remis mardi soir à l’Autorité des marchés financiers (AMF) sa note d’information en réponse à l’offre publique d’achat (OPA) hostile déposée fin septembre par le groupe de médias allemand Axel Springer. La note contient l’estimation de la valorisation de la société retenue par le cabinet Finexsi, nommé en qualité d’expert indépendant le 4 octobre dernier. Selon Finexsi, « les valeurs par action obtenues par la mise en œuvre des méthodes d’évaluation intrinsèques et analogiques s’inscrivent dans une fourchette de 37,1 […] à 40 euros ». Soit une valorisation supérieure de 9 % à près de 18 % au prix de 34 euros par action offert par Axel Springer. « Le prix offert conduit à constater une décote de 8,3 % sur la base du critère des comparables boursiers, lequel correspond à une approche minoritaire, et une décote de 14,9 % sur la base du DCF, critère dominant dans le cadre d’une prise de contrôle majoritaire », ajoute l’expert. En conséquence de quoi, le conseil de surveillance de SeLoger.com, qui a déjà manifesté à plusieurs reprises son hostilité au projet de rachat par Axel Springer, « maintient sa position selon laquelle le prix […] proposé […] ne reflète pas la valeur intrinsèque du groupe […], ni ses perspectives de croissance ».

« Tentative de prise de contrôle rampante »

Conseillé par Nomura, SeLoger.com estime en outre que l’offre « souffre d’un manque de transparence quant aux objectifs réellement poursuivis » par son auteur. Axel Springer, dont l’offre ne comporte pas de seuil de renonciation, l’a maintenue en dépit de « l’opposition des principaux actionnaires » du groupe, parmi lesquels le groupe Arnault, à la tête de 9 % du capital du groupe. Le groupe de médias est accusé de tenter une « prise de contrôle rampante […], en contradiction avec les objectifs initialement affichés ».

Le conseil recommande donc de ne pas apporter à une offre jugée à la fois « inamicale » et sans « réel intérêt » pour le groupe, ses salariés et ses actionnaires.

François Alexandre