Un an après Xynthia, un plan en béton contre les inondations
Le « Plan national submersions rapides » vient d’être validé par le Premier Ministre, après la concertation effectuée entre juillet 2010 et février 2011. Ce plan de prévention a été doté d’une enveloppe de 500 millions d’euros et comprend plus de 60 actions concrètes. « Il y a désormais un avant et un après Xynthia », a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet. La principale mesure vise à interdire la construction de digues pour ouvrir de nouveaux secteurs à l’urbanisation. Les dérogations de constructions situées en zones inondables et l’édification de digues ont été principalement rendues responsables du désastre. En effet, Jean-François Fountaine, vice-président (PS) du conseil général de Poitou-Charentes, notait après le drame : « Nous nous trouvons dans une côte basse soumise depuis longtemps à une pression immobilière très forte. Et l’Etat a du mal à faire en sorte qu’on ne construise plus dans les points bas ». Le plan prend donc des mesures draconiennes pour que cela ne se renouvelle pas.
Interdictions… mais aussi prévention
« Ce plan a pour objectif de protéger les populations et de sécuriser l’ensemble du territoire », indiquait jeudi la ministre. Les plans de prévention des risques (PPR) vont ainsi être élargis à 242 nouvelles communes. Les systèmes de surveillance vont être renforcés, notamment par une meilleure couverture du territoire grâce au réseau de radars hydrométéorologiques. L’Etat promet « l’achèvement du recensement des digues d’ici la fin du premier trimestre 2011 », ainsi que l’engagement de « 1 200 km de travaux de confortement d’ouvrages ».
Permettre aux habitants de se réinstaller pour tourner la page
A la suite de Xynthia, l’Etat a proposé aux habitants situés en zones de solidarité et exposés à un risque grave pour la vie humaine l’acquisition amiable de leur maison. Ceci concernait potentiellement 1574 habitations. Au 1er février, 1 113 biens ont fait l’objet d’un accord pour une acquisition amiable.