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Immobilier

Une nouvelle vision de l’économie immobilière pour assainir les marchés

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En cette période d’opacité du marché immobilier, 75% des agglomérations françaises présenteraient un « niveau de risque assez faible ».

« Les mieux notées figurent schématiquement sur un arc périphérique allant de la région Bretagne à la région Rhône-Alpes», indique le Crédit Foncier, qui publie aujourd’hui, mardi un « scoring immobilier ».

Mis au point par La Direction des Etudes et de l’Observatoire du Crédit Foncier, cet outil a notamment pour objet de classer une centaine d’agglomérations françaises en fonction des risques. Les principaux facteurs de risques identifiés par l’établissement sont d’ordre socio-démographique, économique et politique. Ainsi, on observe certains dysfonctionnements, liés à une mauvaise appréciation des besoins, et qui dégradent les marchés locaux. Signes les plus évidents : des surproductions en immobilier d’entreprise, des offres inadaptées aux besoins ou aux capacités financières de la demande, mais également une insuffisance de logement, que le Crédit Foncier estime à « 1 700 000 logements en cumulé sur les 10 dernières années ». De même, les investisseurs sont confrontés à des prix d’achat trop élevés qui ne leur procurent plus un rendement acceptable. Quant aux loyers d’habitation, leurs prix sont trop élevés pour les locataires. Ils devraient donc plafonner dans les prochains mois, malgré l’effet report des candidats exclus du marché de l’accession…

Chacun des acteurs devra jouer son rôle… Les capacités de résistance et de rebond observées dans la plupart des agglomérations proviendront en premier lieu du dynamisme démographique, de l’attractivité et de l’aménagement des territoires. Mais ces atouts ne suffiront pas à assainir le marché immobilier. « Une nouvelle vision de l’économie immobilière doit s’imposer », prévient le Crédit Foncier. Les investisseurs et les promoteurs devront ainsi faire des choix plus raisonnés. Les entreprises du BTP devront combiner les nouvelles contraintes du développement durable avec une baisse drastique des coûts de construction. Et enfin, l’Etat et les collectivités locales devront jouer pleinement leur rôle d’accompagnant.

A.R.

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