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Urbania : L'ARC pose la question de la Sagim

Grigny 2, à Grigny

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Affaire Urbania, suite ? Selon l’ARC, la Sagim, société qui gère la copropriété Grigny2, dans l’Essonne, dans le périmètre du groupe jusqu’à l’automne, serait au bord de la liquidation judiciaire après avoir été mise de côté par IPE, le repreneur d’Urbania.

L’avenir est sombre pour Grigny2. Sagim, l’administrateur de biens en charge de cette copropriété de la ville de Grigny, dans l’Essonne, risque d’être mis en liquidation judiciaire. Selon l’Association des responsables de copropriétés (ARC), celle-ci pourrait être prononcée « dans les semaines ou les mois qui viennent », et « la probabilité pour les copropriétaires de retrouver 100 % » de leur dépôt serait alors « très faible ».

Coquille vide ?

Avec ses 4 985 logements pour environ 15 000 habitants, Grigny2 est l’une des plus grandes copropriétés de France, voire d’Europe, au coude à coude avec Parly2 (18 000 habitants). « C’est probablement aussi la plus dégradée de France », note un observateur, qui voit là l’origine de la probable mise en liquidation prochaine de Sagim. Car l’administrateur de biens fait partie des 121 sociétés du groupe Urbania que le fonds d’investissement IPE (Investors in Private Equity) n’a pas repris quand il a été désigné par le tribunal de commerce de Nanterre, à l’automne dernier, pour racheter le troisième réseau de syndics de France. « Compte tenu des difficultés que rencontre la copropriété de Grigny2, il n’est pas étonnant qu’IPE ait préféré laisser la Sagim de côté », poursuit la même source. Philippe Nguyen, le président d’IPE, se défend d’une telle accusation. « Les 121 sociétés non reprises sont des coquilles vides, purement financières et sans salarié, indique-t-il à LaVieImmo.com. Elles n’avaient pas vocation à être reprises, et il était prévu dès le départ qu’elles seraient mises en liquidation amiable [par opposition à la liquidation judiciaire, NDLR] ». Interrogé sur le cas précis de la Sagim, le dirigeant affirme ne pas savoir qu’elle était au périmètre d’Urbania. « Peut-être s’agit-il d’une société holding ayant une participation dans la Sagim… », ajoute-t-il.

Pour l’heure, la gestion de la Sagim a été confiée, en même temps que celle des 120 autres sociétés non reprises par IPE, à Didier Ségard, administrateur judiciaire, nommé mi-novembre en qualité d’administrateur provisoire par le tribunal de Commerce de Nanterre. Selon nos informations, des négociations sont en cours avec deux ou trois éventuels repreneurs, afin d’éviter la liquidation. A suivre…

Emmanuel Salbayre