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Urbania veut protéger sa réputation

La société étudie "toutes les actions judiciaires"

La société étudie "toutes les actions judiciaires" - dr

Urbania se défend. Dans un communiqué de presse publié hier soir, l’administrateur de biens « dément avec force les accusations de détournement de fonds » proférées contre lui.

La société affirme que les fonds de ses clients « ne sont pas en cause » puisqu’ils « sont garantis» : « ces fonds sont protégés ». Urbania ajoute qu’il « étudie toutes les actions judiciaires pour protéger la réputation et l’image de son réseau de cabinets » et « dénonce une tentative de mise en cause de son indépendance […] par rapport à sa concurrence ». Déjà lundi, le gestionnaire de biens s’était défendu dans un autre communiqué de presse, réagissant à « la diffusion d’informations erronées publiées par certains medias ». Il insiste sur le fait que « la situation [d’] Urbania est saine », rappelant que « la Société Générale avait été une première fois déboutée le 16 mars 2010 de son action engagée auprès du tribunal de commerce de Nanterre ».

« On ignore si l’argent a disparu »

Cela dit, les quelque 200 millions d’euros mis à disposition d’Urbania par la Société Générale, et que la banque a tenté en vain de récupérer depuis début 2009, restent introuvables. Au total, 500 millions d’euros seraient concernés pour l’ensemble des banques d’Urbania, en additionnant les comptes reflets et les divers emprunts et lignes de crédit. Les comptes reflets sont des prêts attribués par les organismes bancaires aux gestionnaires de biens afin de contourner la loi Hoguet, qui interdit à ces derniers de placer les fonds mandants - sommes versées par les copropriétaires pour payer les charges et les travaux. Aujourd’hui, « on ignore si l’argent des mandants a disparu ou a simplement été transféré, et les comptes de la société sont très opaques », explique un observateur cité mercredi par le quotidien Les Echos. « On n’arrive pas à savoir si Urbania est ou non en cessation de paiement ».

Le tribunal de commerce, saisi par la Société Générale en octobre 2009, devrait bientôt statuer sur le litige qui oppose le groupe bancaire et le gestionnaire de biens.

Lorna Oumow