Immobilier : La CLCV s'inquiète de la réforme des plus-values
La refonte du système de taxation des plus-values immobilières inquiète jusqu’aux associations de consommateurs. La refonte du système de taxation des plus-values immobilières inquiète jusqu’aux associations de consommateurs. Dans un communiqué, la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) estime que la réforme dévoilée hier pèsera « lourdement sur les particuliers qui auront acheté des biens locatifs destinés à constituer des compléments de revenus, une retraite, ou qu’ils n’occupent pas, suite à une mutation professionnelle, ou qui tout simplement en auront hérité de leurs parents », par exemple.
« Souvent loin d’être riches, et pour certains, obligés de revendre, les propriétaires se retrouveront lourdement taxés pour avoir profité des hausses des prix de l’immobilier, alors que le coût du foncier n’est toujours pas maîtrisé ». L’association s’inquiète également pour les propriétaires qui « revendront pour racheter un autre bien et qui risquent de se retrouver dans une situation difficile ».
Rappelons que la réforme, dévoilée dans le cadre du plan de rigueur budgétaire mis en place par l’Etat, ne s’applique pas aux résidences principales. Elle vise à supprimer l'abattement forfaitaire pour durée de détention qui s'applique actuellement sur les plus-values réalisées dans le cadre de cessions réalisées après cinq ans de détention d’un bien, et à le remplace par la seule prise en compte de l'inflation. Encore soumise au vote du Parlement, la réforme devrait s’appliquer à l’ensemble des plus-values réalisées sur des ventes de résidences secondaires, logements vacants, biens locatifs ou terrains à bâtir, pour l’ensemble des compromis et promesses signés à compter d’aujourd’hui.