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Fiscalité immobilier

Immobilier : Les propriétaires se disent "la cible" de la rigueur

L'UNPI monte à son tour au créneau

L'UNPI monte à son tour au créneau - dr

L’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) réagit, après la batterie de mesures d’austérité annoncées dans l’immobilier par le Premier ministre. Les propriétaires s'en prennent à la hausse de la TVA dans les travaux d’entretien-rénovation, jugeant qu’il s’ensuivra notamment « une réduction de l’activité économique et moins de confort pour les locataires ».

Trop, c’est trop ! C’est en substance le sentiment de l’UNPI, après l’annonce du second plan de rigueur de François Fillon qui sévit particulièrement dans l’immobilier. Selon l’organisme, « la propriété est une nouvelle fois fortement pénalisée » ; particulièrement après l’instauration d’un nouveau taux de TVA intermédiaire dans le bâtiment, à 7 %.

Jean Perrin, président de l’organisme, estime que cette mesure va en effet grever fortement le budget des propriétaires, alors que ces derniers ont déjà « subi début janvier une augmentation du taux d’imposition des plus-values immobilières de 16 à 19 % ; ensuite la réforme pénalisante de la taxation des plus-values immobilières et l’augmentation des prélèvements sociaux qui est passée de 12,3 % à 13,5 % ». Sans compter la hausse de la fiscalité locale... L'union s’apprête par ailleurs à publier à ce propos un observatoire montrant d’importantes hausses de la taxe foncière sur la propriété bâtie.

Baisse du pouvoir d'achat

Des propriétaires agacés, qui mettent en avant la baisse continue de leur pouvoir d'achat. Du fait des restrictions précitées, celui-ci aurait même « baissé d’environ 10 % par rapport à l’année dernière », lâche Jean Perrin. Leurs perspectives sont donc plutôt sombres : les propriétaires seront amenés « à réaliser moins de travaux d’entretien, d'où une réduction de l’activité économique et moins de confort pour les locataires, voire des charges plus importantes pour les travaux qui incombent à ces-derniers », anticipe l’UNPI.

« Pourquoi ne pas davantage cibler les dépenses de l’Etat ? »

Et si coupe budgétaire il doit y avoir, « pourquoi ne pas davantage cibler les dépenses de l’Etat ou la hausse des salaires de certains dirigeants, plutôt que d’effectuer sans cesse des taxations supplémentaires ? » lâche le responsable, qui se dit par ailleurs favorable de longue date à « une fiscalité mobilière alignée sur celle immobilière ».

Léo Monégier