BFM Immo
Fiscalité immobilier

Immobilier : Sarkozy veut une nouvelle réforme fiscale

La fiscalité immobilière à nouveau dans le viseur du chef de l'Etat

La fiscalité immobilière à nouveau dans le viseur du chef de l'Etat - dr

Le chef de l’Etat a annoncé jeudi une nouvelle réforme de la fiscalité immobilière. L’occasion de réaffirmer sa volonté d’augmenter la construction de 30 %, afin que les Français « puissent acheter leur logement pour moins cher en augmentant l'offre de logement », rapporte l’agence de presse AP.

Bis repetita. Nicolas Sarkozy, en déplacement à Longjumeau, a annoncé vouloir relancer un chantier de réforme sur la fiscalité immobilière, quelques mois après avoir retoqué en profondeur la fiscalité du patrimoine. Et une fois encore, ce sont les dispositifs d’incitation fiscale qui sont dans le viseur : « Ça fait trop d'années que le secteur est sous perfusion d'avantages fiscaux ou de subventions » a jugé le président.

Une fiscalité immobilière déconnectée de la réalité

« Comme la France doit réduire ses dépenses et réduire son déficit, ça ne peut pas continuer comme ça », cite l’agence de presse. Selon lui, la fiscalité immobilière doit être à nouveau revue, « parce qu'elle ne correspond plus à la situation d'aujourd'hui ».

Nicolas Sarkozy est également revenu sur le vaste chantier annoncé dimanche dernier sur la construction. Il a ainsi réitéré son souhait de modifier le droit de l'urbanisme, en augmentant les capacités de construction de 30 % durant trois ans. Un projet de loi est attendu sur ce sujet d’ici le mois prochain.

Les droits de mutation nuisent à la « mobilité »

Il s’est aussi attaqué aux droits de mutation - perçus par l'Etat et par les collectivités territoriales -, qu’il a considérés comme un frein à la « mobilité », rapporte AP. Des droits trop élevés selon lui : « Si un couple, une famille, déménagent, s'ils vendent leur maison, ils paient 14% de droits de mutation et de frais de déménagement ».

Mais s’il a martelé l’objectif que les ménages « puissent acheter leur logement pour moins cher en augmentant l'offre de logement », il s’est en revanche déclaré hostile à un encadrement des loyers à la relocation dans les zones tendues ; une mesure prônée par la gauche. « Par deux fois » les loyers ont été bloqués durant l’après-guerre, ce qui « a provoqué les plus graves crises du logement que le pays a jamais connues », a-t-il déclaré.

Léo Monégier