Impôts locaux : La hausse décélère

Le 16/09/2013 à 12:54

Les impôts locaux marquent une pause en 2013 - Fotolia

Selon l’Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes, les départements ont de nouveau eu recours au levier fiscal cette année. Dans les départements, les taux d’imposition enregistrent +1,8 % en 2013, en léger ralentissement par rapport à l’an dernier.

+1,7 % et +2,2 %. Telles sont les progressions médianes de taxe d’habitation et de taxe sur le foncier bâti payés par les contribuables en 2013. Dans les 41 plus importantes villes, le montant médian pour la première taxe est de 1 022€, et de 1 030€ pour la dernière. Si la facture semble élevée, « le recours au levier fiscal est quasi nul sur le territoire des grandes villes », analyse l’étude. Ce qui peut être mis en parallèle avec l’échéance des élections municipales en 2014. En réalité, le taux d’évolution de l’imposition décélère pour la cinquième année consécutive, précise l'Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes.

La taxe d'habitation augmente le plus à Boulogne

Pour la taxe d’habitation, Boulogne-Billancourt affiche cette année la plus forte progression par rapport à 2012, avec +5,2 % pour 892€ en médiane. Mais sur la période 2007-2013, la palme de la hausse revient à Paris, avec +4,7 %. Une augmentation compensée par le fait que le niveau de la contribution y est le plus faible parmi les grandes villes analysées : 462€. A l’inverse, la plus faible progression sur un an est enregistrée à Caen (+1,0 %, 1 038€).

Concernant la taxe foncière, c’est à Rouen et à Villeurbanne que l’on peut observer les plus fortes hausses (+8,1 % et +8 %, avec respectivement 1 148 et 598€). Notons que Montpellier est en pôle position des villes où les impôts locaux sont les plus élevés : compter 1 246€ pour la taxe d’habitation, et 1 305€ pour la taxe foncière (juste derrière Amiens, à 1 322€).

La révision des valeurs cadastrales, nouvelles hausses en perspective

Rappelons que le chantier de la révision des valeurs locatives a été officiellement lancé la semaine dernière. Ce qui risque d’augmenter sensiblement les taux des deux taxes, calculés en fonction de la valeur cadastrale des biens. Alors que celle-ci n’avait point bougé depuis 1970 l’objectif du gouvernement est de « rapprocher les bases d'imposition des locaux d'habitation de la réalité du marché ». D’aucuns craignent des augmentations pouvant aller jusqu’au triple de ce que paient les ménages aujourd’hui...