La majorité dit non à un crédit d'impôt pour l'hébergement des réfugiés
Rétropédalage sur une mesure qui faisait polémique. La semaine dernière, l'Assemblée nationale avait voté, contre l'avis du gouvernement, un crédit d'impôt pour les personnes hébergeant gratuitement des réfugiés résidant en France depuis moins d'un an. L'incitation financière était fixée à 5 euros par nuitée dans la limite de 1.500 euros par an. Cet amendement au projet de budget 2019, porté par le député LaREM Aurélien Taché et co-signé par une cinquantaine de ses collègues, avait reçu un avis défavorable du rapporteur général du Budget Joël Giraud (LREM) et du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
Au micro de BFMTV-RMC, Gilles Legendre, président du groupe LaREM, a donc mis les points sur les i: "Les députés doivent s'inscrire dans la politique du gouvernement et de ce point de vue-là, cette mesure ne figurera pas dans la loi de finances quand elle sera votée définitivement".
"De l'usine à gaz fiscale"
Et il explique sa position. "Ce qui me gêne c'est qu'elle (cette mesure) est totalement perpendiculaire à notre politique budgétaire: créer de la niche fiscale, de l'usine à gaz fiscale. Donc de ce point de vue là je ne peux pas l'approuver".
Néanmoins, il nuance ses propos en approuvant le fait qu'il y ait débat, même au sein de la majorité et que cette mesure "n'est pas contradictoire dans son esprit. En effet, nous devons faciliter l'accueil des réfugiés et lutter contre l'immigration illégale".