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Fiscalité immobilier

Les professionnels de l'immobilier s'interrogent sur le prélèvement à la source

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Le prélèvement à la source devait être mis en place en 2018, cela sera finalement le cas en 2019. Un report qui devrait être mis à profit, selon Immoprêt. Ce courtier en prêts immobiliers se pose la question: "Peut-être faut-il profiter du report de cette mesure à 2019, pour amorcer un grand débat sur ce sujet ? Il est - encore – temps". En effet, il explique qu'avec le prélèvement à la source, cette flexibilité de trésorerie n'est plus possible.

"Aujourd’hui la majorité des banques ne considère pas les impôts comme une charge mensuelle. Puisque leur versement survient soit "au tiers" - option privilégiée d'office par l'administration fiscale - soit annuellement. En devenant une charge récurrente, reprise mensuellement sur les bulletins de paie, l’imposition ne pourra donc plus être ignorée par les banques". Pour Immoprêt, le prélèvement à la source risque de nuire à la capacité d'emprunt des investisseurs immobiliers, notamment les primo-accédants, alors que la supposée simplification fiscale n'est pas prouvée. "L’impôt classique sera déclaré sur l’avis d’imposition 2019. Mais l’impôt relatif aux investissements immobiliers se déclarera, lui, sur un avis différent, en fonction de la typologie de l’investissement, et du mode de déclaration. L’employeur ne peut, en effet, pas avoir connaissance des investissements immobiliers réalisés par ses employés. Dans ces conditions, l’impact du nouveau système sera donc nul".

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