BFM Immo
Fiscalité immobilier

Les propriétaires paient toujours plus de taxe foncière

Une mesure jugée trop risquée

Une mesure jugée trop risquée - Philippe Huguen - AFP

La taxe foncière s'est envolée de 14% entre 2011 et 2016, selon une étude de l'UNPI. Lille et Argenteuil sont les villes où elle a le plus augmenté.

L'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a publié ce jeudi matin son observatoire sur l'évolution de la taxe foncière en France. Sans grande surprise, l'impôt payé par les propriétaires d'un bien immobilier s'est encore envolé, bondissant de 14% entre 2011 et 2016. Bien sûr, cette tendance cache de fortes disparités selon les villes.

Ainsi, c'est à Lille et à Argenteuil, en banlieue parisienne, que la taxe foncière a le plus augmenté (respectivement +32% et +23%). Nantes, Créteil et Saint-Denis ont vu leur taxe foncière grimper de plus de 20%. À l'inverse, d'autres villes ont eu la main beaucoup plus légère, Saint-Étienne en tête (+6,5% en 5 ans). Moins de 7% de hausse a également été constatée à Nice, Grenoble, Montpellier ou Caen, tandis qu'Aix-en-Provence, Asnières, Paris et Brest enregistrent de 7 à 9% d'augmentation.

Des efforts de modération

À quoi s'attendre pour 2017? L'UNPI évoque des efforts de modération de la part des départements et dans les grandes villes de France. Dans les 50 villes les plus peuplées, la taxe foncière a augmenté de moins de 1% entre 2016 et 2017, soit près de 4 fois moins que ce qui avait été constaté entre 2015 et 2016.

Autre bonne nouvelle pour les propriétaires, le législateur semble désormais décidé à se baser sur l'inflation réelle (et non plus sur des prévisions souvent supérieures à la réalité) pour déterminer le taux de revalorisation des valeurs locatives cadastrales d'un logement, qui servent de base de calcul aux impôts locaux.

Résultat, note l'UNPI, les valeurs locatives ont été majorées de plus de 6,5% entre 2011 et 2016 alors que sur la même période, l’indice des prix à la consommation n'a grimpé que d'à peine 3%. La volonté des parlementaires de ne prendre désormais en compte que le taux d'inflation réellement constaté sera donc plus juste pour les propriétaires, conclut l'UNPI.

Marie Coeurderoy