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Fiscalité immobilier

Quand les propriétaires disent leurs 4 vérités à la ministre du logement

Les propriétaires face à la ministre du Logement

Les propriétaires face à la ministre du Logement - dr

La ministre du Logement, Sylvia Pinel, a assisté au congrès de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). Elle a rappelé les objectifs du gouvernement, puis écouté « les doléances des propriétaires immobiliers », qui se disent toujours victimes de charges trop importantes.

Lors du traditionnel congrès de l'UNPI, qui s'est tenu samedi à Agen, la ministre a défendu l'action du gouvernement. Selon La Dépêche, Sylvia Pinel a d'abord plaidé en faveur d' un réseau de copropriétaires « responsable, fluide et pacifié », tandis que l'État doit selon elle rester dans le rôle de « garant d'un bon équilibre entre les propriétaires et les locataires ». Avant d'écouter les doléances des bailleurs, la ministre a également rappelé le besoin de mettre en place des logements intermédiaires pour les foyers modestes, tout en tentant de rassurer les propriétaires afin de leur « redonner confiance dans l'investissement sur le locatif ». Une tâche qui s'annonce difficile… Ainsi, pour Jean Perrin, président de l'UNPI, « le propriétaire reste le mal-aimé. Il faut rebattre les cartes et combattre les idées reçues : non les propriétaires ne sont pas des rapaces », a martelé le responsable.

« N'est-ce pas mieux de rester locataire ? »

L'UNPI n'a pas, en outre, caché sa méfiance à l'égard de certaines mesures à venir ou annoncées par le gouvernement. Ainsi, le nouveau contrat-type de location, qui devrait voir le jour à la fin de l'année, peine-t-il à séduire le groupement de propriétaires-bailleurs : « il comptera vingt et une pages ! » Quant aux normes plus générales sur le développement durable : « oui nous voulons y aller, mais laissez-nous un peu plus de temps », rapporte le quotidien.

Mais sans surprise, c'est le poids de la fiscalité qui a sans doute laissé le goût le plus amer aux propriétaires : « Ceux qui occuperont leur propre logement hésitent à investir quand ils imaginent la taxe sur les plus-values, les droits de succession, la taxe foncière, la taxe d'habitation, la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères, etc. N'est-ce pas mieux de rester locataire ? », a déploré Jean Perrin, qui a toutefois assuré vouloir « travailler » avec la ministre.

André Figeard