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Prix immobilier

Baisse inédite des prix de l'immobilier à Bordeaux

Place du parlement à Bordeaux

Place du parlement à Bordeaux - Derrick Ceyrac - AFP

Selon une étude de MeilleursAgents, les prix dans la capitale girondine ont reculé de 0,7% en mars, comparé au mois précédent. Une baisse inédite, qui témoigne d'un refroidissement du marché immobilier bordelais après une longue période de hausse ininterrompue. Tendance ou simple correction?

Alors que les prix dans l'ancien ont récemment franchi le cap des 9000 euros le mètre carré à Paris et continuent de grimper (9040 euros au quatrième trimestre 2017, soit une hausse de 8,6% en un an, d'après les notaires), ils commencent à s'essouffler à Bordeaux, deuxième ville la plus chère de France après la capitale.

C'est le constat de MeilleursAgents, qui a publié ce mardi son baromètre national des prix de l'immobilier. L'étude évoque un "refroidissement du marché à Bordeaux après de nombreux mois de hausse ininterrompue (+10% sur les 12 derniers mois)". En effet, les prix atteignent aujourd'hui les 4253 euros le mètre carré en moyenne, soit une baisse de 0,7% par rapport à février.

Faut-il y voir un début de correction après la surchauffe? Interrogée par le site d'estimations, l'agence Square Habitat Bordeaux Nansouty estime que le marché bordelais "se tend un peu" avec des prix qui ont augmenté de presque 17% en 2017. "On peut imaginer qu’ils ont atteint un pic. Le problème c’est qu’avec ces prix élevés, les biens peinent à trouver acquéreur", ajoute ce même professionnel.

Une baisse de prix à relativiser ?

"Une maison que nous avions estimée 420.000 euros a été proposée à 500.000 euros par une agence concurrente qui a obtenu le mandat. Aujourd'hui le bien est affiché à 420.000 euros et n’est toujours pas vendu. Par ailleurs, la demande est en baisse et les prises de décision des acheteurs sont plus longues. Le deuxième trimestre va être décisif: va-t-on basculer sur cette tendance ou va-t-on faire face à une stagnation?", s'interroge MeilleursAgents.

Cette petite baisse de régime en mars est donc peut-être à relativiser. D'autant que les tarifs dans la préfecture de la Nouvelle Aquitaine affichent une hausse de plus de 10% sur un an, contre une moyenne national de "seulement" 1,3%. À en croire les professionnels, cette flambée de l'immobilier bordelais s'explique par un effet "rattrapage", mais également par le phénomène LGV qui relie désormais Paris à Bordeaux en à peine deux heures (contre 3h15 auparavant).

J. M.