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Prix immobilier

Bordeaux, Paris, Lyon… Dans quelles villes les prix immobiliers augmentent-ils le plus vite?

A Bordeaux, les prix ont encore progressé de 9,1% sur un an en juin, selon la Fnaim

A Bordeaux, les prix ont encore progressé de 9,1% sur un an en juin, selon la Fnaim - AFP

Dans l'ancien, le marché ralentit mais reste très dynamique. D'ailleurs, les prix ont encore augmenté de 4,3% sur un an en France. Mais toutes les villes ne sont pas logées à la même enseigne.

Après une année 2017 exceptionnelle, le marché de l'immobilier commence à ralentir. Ainsi, 950.000 transactions sur un an ont été recensées à fin juin par la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), qui publie ce mercredi son bilan semestriel du marché. C'est 1% de moins qu'en décembre dernier où la Fédération, qui représente les professionnels du secteur (agents, promoteurs, syndics…), enregistrait 960.000 transactions au cours des douze mois précédents. "Nous avons sans doute atteint un plafond", reconnaît Jean-Marc Torrollion, le président de la Fnaim.

Le niveau d'activité reste toutefois encore très élevé. Pour rappel, en cinq ans, le nombre de ventes dans l'ancien a bondi de 41%. Nous sommes donc plus proches du record de 2017 que des creux de 2013-2015. D'ailleurs, en 2018, près de 2,6% des logements anciens devraient avoir changé de main sur l'année selon les prévisions de la Fnaim, contre seulement 2,1% en 2013.

Des prix en hausse de 4,3% sur un an

Si les ventes ont amorcé un léger repli, ce n'est pas encore le cas des prix. Au contraire. Le tarif du mètre carré a encore augmenté de 4,3% en moyenne sur l'ensemble de la France à fin juin pour atteindre 2.586 euros. Une poussée tirée davantage par les appartements (+5,4% sur un an à 3.439 euros/m2) que par les maisons (+3,5% à 2.159 euros).

En Ile-de-France, les prix augmentent plus rapidement que sur le reste du territoire. Le mètre carré se négocie aujourd'hui à 4.416 euros en région parisienne (+5,2% sur un an). Et les prix des appartements (+6,2% à 5.572 euros le m2) y progressent pratiquement deux fois plus vite que ceux des maisons (+3,2% à 3.222 euros).

Cette tendance est moins marquée en province, où le prix moyen au m2 atteint 2.201 euros, après avoir progressé de 3,9% sur un an en juin. Le prix des maisons y augmente ainsi à peine moins vite (+3,7% à 2.001 euros/m2) que celui des appartements (+4,5% à 2.676 euros/m2).

Vers un tassement en fin d'année ?

Comme toujours, il existe bien évidemment de grandes disparités d'une ville à l'autre. Au sein des grandes agglomérations, trois groupes se dégagent. Le premier, composé de communes comme Dijon, Orléans, Rouen et Marseille, est à la peine avec des prix qui progressent plus lentement que l'inflation (qui a atteint 2% sur un an en mai). Un deuxième groupe est constitué de villes où le marché reste proche de la moyenne nationale, avec une hausse des prix de 2 à 4%. S'y trouvent notamment Rennes, Toulouse, Ajaccio ou Lille. Enfin, un troisième groupe voient ses prix continuer de flamber de plus de 4% sur un an, avec une demande très forte qui tire les prix vers de nouveaux sommets. C'est le cas de Paris, Lyon, Nantes et Bordeaux.

Pour cette dernière, on notera une différence de taille entre les données de certains réseaux et ceux de la Fnaim. Guy Hoquet annonçait ainsi récemment des prix en léger repli dans la perle de l'Aquitaine (-0,1%) au cours des cinq premiers mois de l'année. Quand la Fnaim, qui dispose de données généralement plus fiables car reposant sur un plus grand nombre d'agences, enregistre une flambée de 9,1% sur un an ! Il faudra encore patienter pour savoir qui a raison. Les données des notaires, qui font office de juge de paix, ayant toujours plusieurs mois de décalage par rapport au marché.

Plus généralement, la hausse des prix devrait se calmer au cours des prochains mois. "On s'attend à un atterrissage des prix avec une hausse qui ne devrait plus atteindre que 2% sur un an en décembre", prévoit Jean-Marc Torrollion. Car même si les taux continuent de légèrement baisser, cela ne compense plus l'augmentation des prix réclamés par les vendeurs. Et les acheteurs ont de plus en plus de mal à suivre le rythme, en particulier du côté des primo-accédants.

Evolution des prix de vente au m2 dans l'ancien sur un an à fin juin :

• Dijon : +0,2%
• Orléans : +1,3%
• Rouen : +1,7%
• Marseille : +1,8%
• Strasbourg : +2%
• Ajaccio : +3%
• Rennes : +3,3%
• Toulouse : +3,4%
• Lille : +3,5%
• Nantes : +4,8%
• Lyon : +5,6%
• Paris : +6%
• Bordeaux : +9,1%

Jean Louis Dell'Oro