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Prix immobilier

Les transactions ont repris à Bourg-en-Bresse

Bourg-en-Bresse

Bourg-en-Bresse - dr

L’immobilier a repris des couleurs à Bourg. La baisse des prix enregistrée en 2008-2009 a ramené les acheteurs sur le marché.

Le marché immobilier de Bourg-en-Bresse a mieux terminé l’année 2010 qu’il ne l’avait commencée. « On a assisté tout au long de l’année à une reprise progressive du nombre de transactions, et le volume est à nouveau proche de son niveau d’avant la crise », commente Annabel Montagnon-Desprat, notaire à Montrevel-en-Bresse. Une reprise facilitée, comme dans un grand nombre de villes, par la baisse des taux d’emprunt, tombés en fin d’année à leur plus bas niveau en plus de soixante ans.

Baisse marquée des prix

Les acquéreurs ont également profité d’une baisse sensible des prix, de 10 à 15 % en moyenne, mais qui a pu atteindre jusqu’à 20 % sur certains biens construits dans les années 1960 et 1970, et 30, voire 35 % pour certaines maisons vendues dans les communes de la périphérie de Bourg. « Les prix ont peu remonté au cours des derniers mois, mais ils n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux de 2006-2007 », précise Maître Montagnon-Desprat. En moyenne, au dernier trimestre 2010, il fallait compter 1 500 euros du mètre carré pour un appartement ancien. Avec, bien évidemment, d'importantes disparités, entre les 1 200/1 300 euros de la Croix Blanche, au nord-est de la ville, et les 1 800/ 2 000 euros des quartiers de Brou, Bel Air et Montholon, plus prisés. Le neuf, lui, se négocie entre 2 800 et 3 000 euros du m². « La crise a exacerbé les disparités entre le neuf et l’ancien, commente un agent immobilier du centre de la ville. On a beaucoup construit, à Bourg comme dans les environs, et cette arrivée de logements nouveaux, au goût du jour et plus performants d’un point de vue énergétique, a tiré les prix de l’ancien vers le bas ». En moyenne toujours, le montant des transactions est d’environ 150 000 euros pour un appartement, et il « dépasse rarement les 200 000 à 220 000 euros pour une maison », constate Edwige Boury, de l’agence Century 21 du Plateau.

Quatre jours à peine

Preuve du dynamisme retrouvé du marché, les délais de transaction se sont nettement réduits depuis le début de l’année. « En moyenne, les biens se vendent aujourd’hui en quatre à cinq mois », poursuit Edwige Boury, dont l’équipe vient même de vendre « un T3 de 86 mètres carrés situé dans le quartier de la gare en quatre jours à peine ». S'ils se montrent confiants, les professionnels de l'immobilier locaux reconnaissent néanmoins volontiers craindre les effets d'une remontée trop forte des taux d'intérêt, notamment. « La situation reste fragile », reconnaît ainsi Gérard Pernot, responsable de l’agence ERA Immobilier.

Emmanuel Salbayre