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Construction

Finalement, le parking géant de Chambéry verra bien le jour

Projet du parking Ravet à Chambéry

Projet du parking Ravet à Chambéry - Hérault Arnod Architectures

Un parking sur 7 niveaux va être construit aux portes du centre-ville. Il était source de tensions et de débats lors de la dernière campagne des élections municipales. Et la nouvelle équipe dirigeante a fait volte-face.

A Chambéry, la majorité municipale, emmenée par le maire Thierry Repentin (DVG, ex-PS) et sa première adjointe Aurélie Le Meur, a décidé de finalement poursuivre le chantier d'un parking controversé situé aux portes du centre-ville. Ce parking en devenir avait été source de tensions et de débats lors de la campagne municipale, entre la majorité LR sortante à l'initiative du projet et le binôme Repentin-Le Meur soutenu par un arc politique allant des écologistes à l'UDI, contre le projet en l'état.

En juin, quelques jours avant le second tour de l'élection municipale, des opposants au projet, rassemblant des militants d'Extinction Rebellion, de Youth for Climate et un collectif citoyen, avaient occupé la grue du chantier pendant trois jours et deux nuits, avant d'en redescendre. Les travaux devraient reprendre en janvier, a annoncé Thierry Repentin, après avoir été interrompus en juillet à la demande de sa majorité tout juste élue.

Des améliorations seront apportées

Une concertation avait ensuite été proposée aux habitants qui pouvaient se prononcer sur différents projets alternatifs. "Nous ne pouvions pas faire autrement tellement le projet avait cristallisé les tensions dans la population", a expliqué à l'AFP Aurélie Le Meur. Les sept niveaux seront conservés comme initialement prévu. Mais des améliorations seront apportées, précise la municipalité, avec notamment une meilleure prise en compte des véhicules en autopartage et des vélos.

Selon Aurélie Le Meur, "tous les impacts financiers de ce choix sont réintégrés dans le coût de la délégation de service public" avec le délégataire spécialiste du stationnement Q-Park, qui doit courir jusqu'en 2047. "Cela ne coûtera donc pas un centime de plus aux Chambériens", a affirmé l'élue, d'abord à la tête d'une liste citoyenne avant son alliance avec Thierry Repentin pour le second tour de l'élection.

"C'est faux", a rétorqué l'opposition. Pour Aloïs Chassot, chef de file LR à la mairie, "tout ça pour ça" : contester le projet, organiser une concertation après l'élection "pour revenir au final au projet initial". "Mais nous sommes satisfaits que ce projet se fasse comme prévu". En pointant du doigt les conditions de la délégation imposées à la Ville du fait d'un contrat conclu par la majorité précédente avec Q-Park, "la majorité en place tente de trouver une excuse à un renoncement de campagne", a estimé l'élu membre de la majorité sortante.

Des photos du projet sont disponibles sur le site Hérault Arnod Architectures ici.

Avec AFP

D. L.