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Feu vert pour la modernisation de la Butte Rouge à Châtenay-Malabry

Vue de la Butte-rouge

Vue de la Butte-rouge - Philippe Lopez - AFP

Le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable sans réserve à la réhabilitation de cette cité jardin construite dans les années 1930. Une rénovation à laquelle s'opposent des urbanistes et plusieurs associations.

Le plan de réhabilitation de la cité-jardin de la Butte Rouge, contesté par des associations du patrimoine et porté par la mairie LR de Châtenay-Malabry, a reçu un avis favorable du commissaire enquêteur, a annoncé la municipalité. "Suite à l'enquête publique qui s'est déroulée du 10 décembre au 11 janvier, le commissaire enquêteur vient de rendre un avis favorable sans réserve", a annoncé la mairie dirigée par Carl Ségaud, alors que le projet a été vivement contesté par des défenseurs du patrimoine, comme dénaturant le site et l'ouvrant aux promoteurs.

Si 1.606 avis ont été déposés pendant l'enquête publique, 73,91% (la plupart défavorables) "émanaient d'associations et de personnes extérieures", souligne la mairie. "Les habitants de la cité-jardin, qui se sont exprimés dans leur très grande majorité, sont favorables au projet", a relevé le commissaire-enquêteur cité par le communiqué de cette municipalité de la banlieue sud-ouest de Paris.

Des bâtiments "à la limite de l'insalubrité"

Le communiqué cite encore le commissaire pour souligner qu'"aujourd'hui les bâtiments sont parfois à la limite de l'insalubrité, et les opérations coûteuses de réhabilitation n'ont pas pu régler les problèmes". "La cité jardin est passée du projet utopiste originel à un état de +cité+ de banlieue", estime-t-il. Le maire s'est félicité d'une "nouvelle étape" dans un projet "attendu avec impatience par les 9.900 habitants", qui leur apportera "modernité et confort".

Ce quartier a été construit à partir des années 1930 dans un style minimaliste Bauhaus pour loger les ouvriers. L'ancien maire LR de Châtenay, Georges Siffredi, devenu président du Conseil général des Hauts-de-Seine, avait lancé le plan critiqué par des urbanistes afin d'édifier "une cité-jardin du 21e siècle". Selon Georges Siffredi, les appartements étaient devenus trop exigus, et le quartier, actuellement réservé à 100% de logements sociaux, doit s'ouvrir au secteur privé.

Les promoteurs du projet souhaitent densifier l'habitat, en démolissant, en surélevant ou en agrandissant certaines maisons. "Seulement 15% de la Butte Rouge sera préservé" si le projet est entériné, avaient dénoncé les associations qui lui sont hostiles.

Avec AFP

D. L.