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Prix immobilier

L'immobilier dijonnais reste à la traîne

Place François Rude, dans le centre de Dijon

Place François Rude, dans le centre de Dijon - dr

Dijon ne sort pas indemne de deux années de crise immobilière. Si la baisse des prix semble enrayée, les volumes sont encore loin d’avoir renoué avec leurs niveaux des années fastes. Zoom sur un marché encore peu actif.

L’immobilier dijonnais peine à remonter la pente. Les professionnels du secteur notent une amélioration, mais s’accordent sur la difficulté qu’ils ont à exercer leur métier. « Le marché est très calme », reconnaît d’emblée Monique Anglard, responsable d’une agence située rue Monge, dans le centre de la ville. « Depuis quelques semaines, le téléphone sonne à nouveau, mais le début de l’année a été catastrophique pour tout le monde, même si certaines agences s’en sortent un peu mieux que d’autres ».

Baisse de prix de 10 à 15 % en moyenne

Frappée par la crise fin 2008, la ville aux cent clochers a connu une baisse aussi nette que rapide du nombre de transactions immobilières, suivie, avec un décalage de quelques mois, par un ajustement des prix - de l’ordre de 10 à 15 % en moyenne selon les types de biens et leur localisation. « Le mois dernier, une maison de 89 mètres carrés dans l’est de la ville est partie pour 155 000 euros », indique Monique Anglard. Soit 1 750 euros du mètre carré, « un prix moyen pour Dijon ». Dans les quartiers haut de gamme de Victor Hugo et Montchapet, l’addition est évidemment plus salée : il faut compter 2 500 / 2 700 euros du mètre carré, avec de rares piques à 3 000 euros pour les biens les plus précieux.

Les petites surfaces sont les plus recherchées

« Il n’y a pas de secret, commente Michel Bard, de l’agence Orpi située place Darcy. L’éloignement du centre et la taille des biens déterminent le prix de vente ». Comme dans la plupart des villes durement touchées par la crise immobilière, les petites surfaces sont les plus recherchées, par les petits investisseurs mais surtout les primo-accédants. Jean-François Buet, propriétaire de cinq agences dijonnaise et président de la Chambre Fnaim de la Côte-d’Or, constate ainsi que « la majeure partie des acheteurs sont des jeunes couples, en location depuis trois ou quatre ans, et qui ont décidé de profiter de la fenêtre de tir offerte par la baisse des prix et du niveau attractif des taux d’emprunt pour accéder à la propriété ». Conséquence, « les seules transactions qui se font sont celles dont le montant ne dépasse pas les 200 000 à 250 000 euros, reprend Monique Anglard. La crise nous oblige à nous spécialiser sur ce types de produits... »

Emmanuel Salbayre