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Airbnb : Squattée par son locataire

Une location qui tourne mal à Palm Springs (Californie)

Une location qui tourne mal à Palm Springs (Californie) - Wikipedia

Une Américaine vit un véritable cauchemar depuis qu’elle a mis en location temporaire son bien à un utilisateur bien peu scrupuleux.

Elle voulait louer son bien pour un mois… Elle mettra bien plus de temps pour se débarrasser de cet hôte, tant celui-ci redouble d’ingéniosité pour rester dans les lieux. Comme le rapporte Business Insider, Cory Tschogl n’avait jamais eu à se plaindre des plateformes comme Airbnb ou Flipkey, qui lui permettaient de louer pour une courte durée son bien à Palm Springs. Jusqu’au jour où un certain Maksym la contacte, sollicitant son logement pendant plus d’un mois.

Bien que le candidat à la location ne soit pas noté sur Airbnb (ce qui, de l’avis du magazine, doit interpeller le propriétaire), la jeune femme accepte son offre, jugeant a priori l’hôte sérieux. Elle lui loue donc l’appartement, pour 44 jours, du 25 mai au 8 juillet. L’homme fait parvenir dans la foulée à la propriétaire un paiement d’avance pour trente jours, mais émet le lendemain d’étranges plaintes : « la qualité de l’eau du robinet (qu’il jugeait trouble) et il n’aimait pas la porte d’entrée de l’immeuble », explique Cory Tschogl au magazine.

Entre trois et six mois de procédure

C’est après cela que tout dérape : Maksym demande d’abord le remboursement des fonds avancés mais, l’opération tardant à être réalisée, l’homme finit par refuser de partir. Après de multiples échanges de mails, souvent houleux, Cory se dit que la meilleure manière d’agir est de laisser le bail se poursuivre jusqu’au terme. Or, le 25 juin, Airbnb met en garde la jeune femme : les fonds n’ont pas pu être collectés tandis que l’indélicat reste dans le logement. « Il a menacé de me poursuivre en justice, disant qu’après lui avoir rendu visite, son frère a eu un ulcère à cause de l’eau du robinet. Il a dit qu’il occupait légalement mon domicile et qu’il avait des droits ».

Cory contacte alors un avocat, qui lui explique qu’il a raison sur ce point : en effet, la législation californienne considère que lorsque quelqu’un loue un appartement pour 30 jours, il est considéré comme locataire d’un bail au mois. Résultat : expulser le récalcitrant prendra entre trois et six mois, pour un coût de 3 000 à 5 000 dollars. Contacté par Business Insider, Airbnb assure que la jeune femme finira par être payée, mais ne peut rien faire pour contraindre son locataire à faire ses bagages.

Le site rappelle enfin que pour éviter les problèmes, « il est de la responsabilité des hôtes de connaître les lois de leur Etat ». Un bon conseil, mais qui intervient peut-être un peu tard, soupire la jeune femme.

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André Figeard