BFM Immo
A l étranger

Bangkok : La frénésie immobilière laisse entrevoir une bulle

Le nombre de logements a augmenté de 13,6 % en un an

Le nombre de logements a augmenté de 13,6 % en un an - Wikimedia

La capitale thaïlandaise voit pousser des gratte-ciel comme des champignons, dans un contexte immobilier très favorable. Ces constructions frénétiques inquiètent certains économistes, rapporte l’AFP. Le spectre d’une bulle immobilière commence à émerger dans les esprits.

Bien loin des préoccupations touristiques, entre la rénovation des temples et la maîtrise des bordels qui ternissent l’image de la capitale thaïlandaise, Bangkok se sent pousser des ailes. Les gratte-ciel sortent de terre plus rapidement qu’un grain de riz. Et la prochaine tour de 314 mètres, avec ses appartements et son centre commercial, la MahaNakorn sera le prochain toit de la ville en 2014. Son architecte, Sorapoj Techakraisri, explique que « quand l'économie va mieux, les immeubles grimpent plus haut ».

La Banque de Thaïlande a déclaré que 2010 était « une année dorée » pour l’immobilier. L’économie thaïlandaise enregistre en effet une croissance dynamique, à 7,8 %, en 2010. « Une forte demande de logements encouragée par de faibles taux d'intérêt et l'augmentation de la confiance des consommateurs a provoqué une vague de nouvelles constructions », résume l’agence de presse.

L’immobilier inquiète certains économistes

Avec de telles dispositions, le nombre de logements a augmenté de 13,6% à Bangkok, à son plus haut niveau depuis 1997, selon le rapport annuel de la Banque. L'Agence pour les affaires immobilières affirme qu’en juillet 2011, Bangkok et sa banlieue comptaient 135 000 appartements, bureaux et autres propriétés non vendues. Et quelque 100 000 autres devraient être mises sur le marché l'an prochain. « Je dois mettre en garde contre la bulle », confie à l’AFP le président de l'Agence, Sopon Pornchokchai. Kobsidthi Silpachai, économiste chez Kasikorn Bank, nuance l'analyse : « cela affecterait certainement les industries liées à l'immobilier comme l'acier et le ciment. Mais cela n'affectera pas d'autres secteurs ». Krach, boom, bulle ? Pas sûr.

Maxime Laurent