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Bruxelles : Un tiers des bureaux désespérément vides…

L'agglomération de Bruxelles en panne de demande

L'agglomération de Bruxelles en panne de demande - dr

La périphérie de Bruxelles est en proie à un fort taux de vacance dans son immobilier de bureaux. Selon un communiqué commun alarmant de l’AATL et de la SDRB, le taux de vacance atteint 33,1 % du stock de bureaux.

Si Bruxelles a plutôt bien résisté à la crise économique, avec un taux de vacance dans les bureaux en relative stabilité (9,8 % fin 2009 contre 9,5 % fin 2010), l’agglomération de la ville, elle, a perdu de sa prospérité. Selon l’analyse commune de la direction études et planification de l’AATL (Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement) et le service Inventimmo de la SDRB (Société de développement pour la région de Bruxelles-Capitale), « le taux de vacance est inquiétant ; il atteint 33,1% du stock de bureaux (1 551 417 mètres carrés) ». Un pourcentage « dépassé dans les deux zones où le stock est le plus important (Zone Aéroport et Vilvorde) », s’inquiètent les deux services.

Augmentation de la demande à Bruxelles même

Le marché bruxellois assiste pour sa part à une « augmentation de la demande annuelle, (une) diminution drastique de l’offre, l’autorégulation du marché reste bien perceptible ». Ce qui permet à l’AATL et à la SDRB de qualifier ce marché de « mature ».

Un moratoire écarté

La question sur un moratoire dans la construction de bureaux s’est alors posée, mais cette solution drastique est pour le moment écartée par le ministre-président du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Aménagement du territoire, Charles Picqué : « le marché est qualifié d'immature et le taux de vacance est jugé inquiétant. Loin de nous réjouir, ce constat doit plutôt nous inciter à la prudence. Un tel déséquilibre entre deux zones limitrophes et jusqu'ici concurrentes risque en effet d'entraîner rapidement des effets correcteurs incontrôlables et dommageables pour tout le monde », a-t-il concédé. Au-delà du gel de l’activité, « ce constat plaide une fois de plus pour des stratégies concertées entre Bruxelles et sa périphérie », conclut le ministre.

Léo Monégier